On peut trouver des jeux faits sous RPG Maker qui n’ont pourtant rien à voir avec les RPG… et ce n’est d’ailleurs pas le premier que je teste dans ce genre. Et même si Yoshi’s Maze Mania n’atteint pas le niveau d’originalité d’un Jump! concernant les possibilités d’utilisation du logiciel, il s’en sert tout de même pour proposer un concept plutôt rafraîchissant.
Auteur : [KoA – Angel]
Année : 2003
Support : RPG Maker 2000
Langue : Anglais
Présentation et téléchargement
La princesse Peach invite Yoshi au château ; cependant, comme on a l’habitude des jeux Super Mario, on se doute bien qu’il y a anguille sous roche et qu’on ne va pas pouvoir y aller comme ça…
A l’instar de pas mal de jeux Super Mario, on ne se souciera pas trop du scénario. On sent d’ailleurs pas mal l’inspiration de Super Mario 64, avec l’idée de devoir accomplir plusieurs stages différents avant de retrouver la princesse.
Ces stages consistent à récupérer, Yoshi oblige, tous les oeufs présents.
Mais ce qui fait l’originalité du principe est que vous ne pouvez pas contrôler directement Yoshi. En effet, il ne fait qu’avancer droit devant lui, donc il faudra vous débrouiller pour que les oeufs se trouvent sur sa route, mais aussi pour qu’il évite les pièges. Et la seule façon d’y arriver, c’est d’intervenir sur la trajectoire de Yoshi. Et pour ça, vous aurez surtout besoin des flèches du clavier (ainsi que d’autres touches si vous jouez à deux joueurs) pour manipuler les obstacles qui lui permettront de changer de direction. Sinon, la touche Action sert essentiellement à valider et Esc sert à quitter un niveau ou à accéder au menu (sauvegarde, quitter, crédits, didacticiel).
Comment modifier sa trajectoire dans ces conditions, donc ? Certains objets le font directement (flèches, élastiques en diagonale – désolé, je ne sais pas du tout comment ils s’appellent), d’autres aléatoirement (les ventilateurs qui vous expédient souvent là où vous ne voulez pas), et d’autres vous propulsent dans la direction désirée. Ceux-ci changent d’aspect et peuvent amener Yoshi à différents endroits selon leur position que vous pouvez contrôler avec les flèches du clavier. On peut avoir un peu de mal à se rappeler quelle touche permet d’accéder à quelle position, mais on peut configurer ceci de deux manières différentes via le menu.
La carte du monde, l’un des seuls endroits où il est possible de se déplacer librement.
A chaque fois qu’un niveau sera fini, vous aurez droit à une étoile. Celles-ci ont d’alleurs les mêmes intérêts que dans Super Mario 64 : plus vous en avez, mieux vous vous porterez !
Petite cerise sur le gâteau : à l’instar de Super Mario World, certains niveaux ont également des sorties secrètes en plus de leur objectif principal ! Elles ne sont cependant pas très difficiles à trouver, mais vous font refaire les niveaux.
Ce qu’on pourrait relever de négatif dans tout ça, ce seraient un ou deux bugs relatifs à l’accès aux sorties secrètes (ils ne sont donc pas bloquants à un moment précis du jeu, mais empêchent l’accès à ces sorties…) qui obligeraient à tripatouiller le jeu pour les arranger.
Sur un plan moins technique, on pourrait peut-être également reprocher une relative lenteur dans la vitesse de déplacement de Yoshi, ou plutôt l’absence de commande pour le faire accélérer dans certains cas. En fait, il avance à une allure plutôt raisonnable, et même suffisante dans certaines situations ; mais lorsqu’il parcourt des distances longues sur lesquelles il ne peut pas intervenir, ça en devient quelque peu lassant. Surtout dans le cas de figure où sa trajectoire est décidée par un ventilateur sur son chemin, le propulsant alors dans une direction aléatoire, et dans le pire des cas lui faisant suivre une voie indésirée qui lui ferait faire un demi-tour plutôt long…
Certains niveaux sont de vrais petits dédales. Bon, en même temps, le nom du jeu vend un peu la mèche…
On ne peut pas s’empêcher de penser à Chocobo Panic (du même auteur) au niveau de la fraîcheur du gameplay, mais également en voyant les graphismes, qui suivent un peu la même recette : un mélange plutôt réussi de rips (avec majoritairement du Super Mario World pour les panoramas et d’autres éléments, mais aussi d’autres jeux comme Secret of Mana pour le podium, Bomberman etc. pour les détails…) et de RTP. Ca paraît un peu surprenant, mais la présence des RTP malgré le rip n’est pas si désagréable et produit un assez bel effet et une ambiance plutôt colorée, remplie d’une multitude de petits détails.
Les musiques de fond sont là aussi appropriées à l’ambiance du jeu. Là encore, il s’agit souvent de rip, notamment de Yoshi’s Island, mais les sources sont là encore assez variées (mais je n’ai pas identifié la provenance de toutes les musiques). Et bien qu’il s’agisse de midis, la qualité sonore est plutôt bonne et agréable à entendre.
Les effets sonores sont souvent des RTP, mais ça passe.
Oui, niveau perspective, ce background fait un peu bizarre, je le reconnais.
A l’instar de Chocobo Panic, les niveaux comportent plusieurs niveaux de difficulté. Cette fois-ci, il y en a seulement deux : Facile, et Difficile.
En revanche, la différence entre les deux n’est cette fois-ci pas dans le nombre d’ennemis/d’obstacles ou dans leur vitesse de déplacement, mais dans une contrainte additionnelle toute simple mais efficace : en mode Difficile, il faut collecter les oeufs dans un ordre précis ! Ils sont alors numérotés, et gare à vous si vous ne respectez pas l’ordre de ramassage, car il vous faudra alors refaire le niveau, comme si vous vous preniez une boule piquante (eh oui, à l’instar d’un Chip’s Challenge, ce jeu ne tolère pas le droit à l’erreur au sein d’un stage).
Un même stage peut donc rapporter deux étoiles : l’une à gagner en mode Facile, et l’autre en mode Difficile.
L’ordre des stages n’est là encore pas prédéfini, vous pouvez donc avancer à peu près à votre guise, à l’instar d’un Super Mario 64 où il vous suffit juste de collecter suffisamment d’étoiles pour être débloqué, sans pour autant trouver toutes les étoiles des stages parcourus.
Finir le jeu à 100% n’est pas nécessaire pour parvenir à l’écran de fin ; toutefois, si vous êtes du genre perfectionniste, c’est un défi intéressant.
Et puis le principe du jeu étant plutôt attrayant et les différents niveaux plutôt variés (aussi bien au niveau de l’ambiance que de la disposition des obstacles), ça encourage à atteindre cet objectif.
Ben voilà, ce n’était pas si terrible !
Conclusion
Ce genre de jeu qui nécessite un petit peu d’agilité et de réflexion est toujours aussi mignon et agréable à jouer, de plus il ne faut pas le sous-estimer : il saura sans doute vous convenir si vous cherchez un gameplay original ou tout simplement un jeu sympa, voire même si vous aimez ce style de jeu, tout simplement !