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Super Princesse Zelda : Déclarations

Je suis assez friand de fan-games Zelda, mais cependant, il y a peu de temps, j’étais plutôt repoussé par les graphismes de Minish Cap, préférant plutôt l’ambiance rétro des Zelda sortis avant Ocarina of Time, et notamment A link to the Past. Mais allez savoir pourquoi, j’ai quand même joué à Super Princesse Zelda, et malgré l’ambiance Minish Cap, j’ai beaucoup apprécié… comme quoi, l’habit ne fait pas le moine.

Auteur : Dark8744
Année : 2008
Support : RPG Maker 2003
Langue : Français

Quelle est la vraie personnalité de Zelda ? Qu’une simple princesse ? Selon vous, Zelda peut-elle être une fille comme toutes les autres ? Peut-elle s’amuser, aimer quelqu’un ou pleurer ? Dans cette histoire la réponse est oui.
Zelda a eu 13 ans quelques semaines après la défaite de Vaati. Elle commence à découvrir la phase de l’adolescence. Là où elle réalisera des choses et qu’elle va peut-être cesser d’idéaliser son grade de Princesse.
Zelda est une fille hyper sensible, qui a un très bon cœur et qui est à l’écoute des autres. Elle aime l’art, la littérature et la musique. Elle est ouverte d’esprit pour aider chaleureusement les gens qui souffrent ou qui ont grandement besoin de soutien.
L’absence de support maternel et d’amour lui a manqué toute sa vie, car l’intérêt pour le peuple Hylien était la priorité de sa famille, entres autres, son père. Elle vit dans une situation où certains mystères ne se sont jamais révélés.
Link, son tendre ami d’enfance qui a toujours été là en tant qu’ami, est un centre d’intérêt qui risque de changer tranquillement lors du passage à l’adolescence. La magie de l’adolescence peut cacher des mystères.
Éventuellement, elle prouvera ses sentiments d’une manière assez intéressante. Zelda aime-t-elle Link? C’est ce que l’on découvrira lors de sa crise d’adolescence et durant son aventure.
Cependant, pourquoi Zelda vivrait une aventure ? Elle ne doit jamais quitter Hyrule en aucun cas.
Malheureusement, malgré le but premier de Hyrule de rester en paix, certaines personnes ne peuvent pas penser autant avec pureté. Vaati, celui qui a tenté de prendre les pouvoirs mystérieux de Zelda, a été vaincu par Link, cependant dans cette histoire, Vaati a été condamné à être emprisonné dans le monde des morts pour avoir tenté de dominer Hyrule.
Étonnamment, ce vilain sorcier a trouvé un moyen de sortir de cet enfer, grâce à un type mystérieux qui semblait être décomposé depuis des années dans ce monde sombre et lugubre. Son identité ne sera que dévoilé dans le jeu, mais pour des raisons inconnus, ces revenants veulent s’en prendre à Link.
Le père de Zelda avait confié une mission à Link pour lui prouver sa gratitude et son respect pour avoir sauvé sa fille d’une malédiction atroce de Vaati. Sa mission était de se faire tester pour voir s’il pouvait accomplir une grande responsabilité de surveiller le château.
Tristement, c’est la journée même où Vaati a pu se venger et qu’une fois Zelda et son père de retour, ce fut le drame.
Zelda a subi l’un de ses plus profonds malaises, l’absence de Link. Que peut-elle faire ? Elle veut revoir Link, mais comment ? Elle voudrait pouvoir faire quelque chose, mais quoi ? Sauver Link ? Comment le sauver ? Pourquoi le sauver ? Zelda voudrait sauver Link car elle lui devrait ça pour la fois où Link l’a sauvée ? Zelda voudrait sauver Link car elle le souhaiterait de tout cœur ?
Heureusement, un grand guide sera à ses côtés, Kaebora Gaebora ! Oui ! Il prendra très soin de cette princesse et il sera pour le fait que Zelda puisse faire ses preuves. Aurait-elle le droit de trahir son père, quitter son peuple, fuir Hyrule, mais pour une bonne raison ?
Elle découvrira éventuellement la vraie raison de son départ. Durant son aventure, elle découvrira de nouveaux endroits hors d’Hyrule, son potentiel, sa volonté, sa pureté…
L’histoire peut se résumer à une crise d’adolescence et à un changement psychologique sur le statut d’une princesse qui veut se faire valoir et défendre ce qu’elle ressent ainsi que pouvoir affronter la vie comme elle le souhaite. Zelda devient une apprentie héroïne et raconte son histoire.
Zelda part sauver Link !


On aperçoit dans ce scénario une volonté de changer le cadre de la série, d’abord en ciblant le jeu sur un autre personnage que le héros, Link : la princesse Zelda. On a donc une approche différente du jeu, et de la manière avec laquelle on va avancer.
Par conséquent, l’approche des différents personnages est très différente de celle d’un Zelda officiel. Déjà, Link devient ici un personnage non jouable, qui, en plus… parle ! Certains crieraient peut-être à l’hérésie ; toutefois, en tant que fan-game qui propose sa propre vision de l’univers de Zelda, ce n’est pas inintéressant de partir sur une voie différente de d’habitude.
D’autant plus qu’ici, la véritable héroïne, c’est Zelda. Dans un sens, ce jeu peut faire penser à Super Princesse Peach, où c’est la demoiselle en détresse qui part sauver le preux chevalier.
Ca a un côté plutôt rafraîchissant ; mais le plus intéressant dans cette approche, c’est le développement de la personnalité des personnages et de leur relation. Celles-ci sont très bien exploitées, malgré des dialogues peut-être un peu convenus, mais qui dépeignent bien les liens qui unissent notre couple central.


La map d' »écran-titre » est très… rose, oui. Je vous rassure, c’est relativement exceptionnel, plus on avance dans le jeu, plus l’ambiance devient sobre et sombre.

Bon, je ne cacherai pas que dans un fan-game Zelda, en général, il y a souvent du rip (souvent, mais pas frocément toujours). Ce jeu-là n’échappe pas à ça, car on retrouve pas mal de graphismes extraits de Minish Cap.
Cependant, on note aussi l’apparition de graphismes d’A Link to the Past, parfois un peu hétérogènes avec l’ambiance un peu plus colorée de Minish Cap. Cela dit, en général, les graphismes ont été adaptés de manière à ce qu’il n’y ait pas trop de contraste entre ces deux styles différents.
Aussi parfois l’auteur a pu recourir au custom pour adapter des sprites dans un autre style, voire même pour customiser les graphismes, aussi bien ceux des paysages que ceux des personnages, ce qui rend un bel effet.
Par ailleurs le mapping et l’ambiance des maps sont très bien travaillés.
La seule chose que j’aurais à redire côté graphismes, c’est au niveau de quelques effets visuels, qui donnent parfois mal à la tête (flashs lumineux par exemple, ou écran secoué), mais il y a peu de séquences comme ça dans le jeu.

Et je pourrais en dire autant pour les musiques ; celles-ci ne se contentent pas de reprendre la bande-son de différents jeux Zelda officiels (certes présente, mais pas en majorité), car il doit y avoir une bonne moitié de musiques qui ne doivent pas être issues de cette série. Cette moitié est plutôt constituée d’autres OST de jeux vidéo, voire même de vraies chansons.
Ce qui peut dénoter un peu, car dans le choix des musiques, certaines ne collent pas du tout à l’ambiance Zelda… elles collent plutôt à l’ambiance du moment (par exemple, de la musique assez trash pour un boss très difficile), mais parfois on a un peu l’impression que certaines musiques dans un jeu comme celui-ci donnent un effet vraiment… incongru. Il n’est pas impossible de trouver un morceau de rock ou de métal dans ces musiques si je me souviens bien… (enfin, n’étant pas mélomane, je sais pas si c’est exactement du métal, mais en tout cas ça faisait du boucan)
Par ailleurs, il faut parfois avoir à moduler le son pour avoir un niveau sonore homogène.
Les effets sonores sont soit rippés, soit ceux de RM.


J’adore tourner autour de cet arbre.

Autre élément assez original pour un fan-game Zelda : le gameplay.
C’est un point qui peut être assez frustrant envers les fan-games faits sous RPG Maker (surtout des anciennes versions), car le logiciel ne permet pas de reproduire l’expérience de jeu d’un Zelda 2D de façon pleinement satisfaisante, ne serait-ce par exemple qu’en permettant un déplacement du héros au pixel près et non case par case.
Mais dans le cas présent, le gameplay ne cherche pas à se montrer fidèle à un Zelda 2D. Au contraire, il s’adapte au support, et par conséquent, il exploite très bien les possibilités offertes par le logiciel. Ainsi, au lieu de passer par le menu à chaque fois pour sélectionner un objet (ce qui était assez fréquent dans les premiers fan-games Zelda), chaque objet et chaque capacité a sa touche assignée, en général ce sont les touches numériques en haut du clavier.
Par ailleurs, les objets et capacités sont également adaptés à l’héroïne du jeu : ainsi, elle ne se bat non pas avec une épée mais avec un bâton, plus adéquat ; elle utilise sa robe pour se défendre au lieu d’un bouclier (ce qui fait que la technique de tourner la robe est très employée dans le jeu) ; elle n’a pas d’armures mais elle peut changer de tenue (en bikini par exemple, ce qui correspond aux palmes pour Link) …
Et une telle richesse de gameplay promet des combats et des énigmes bien pensés, avec un système A-RPG d’assez bonne qualité, mais qui ne se contente pas toujours d’un simple coup d’épée (défaut là aussi assez fréquent dans les premiers fan-games) pour vaincre les ennemis et les boss. Parfois il faut aussi réfléchir en combinant des armes ou des techniques.
Et réfléchir, vous en aurez besoin pour résoudre les nombreuses énigmes qui viendront ponctuer votre parcours : là encore elles sont très bien pensées et ne se répètent pas.
Cela dit, le gameplay ne se limite pas qu’à ces deux aspects, car il y a également quelques mini-jeux qui viennent ponctuer les trois chapitres, et des phases très spéciales (par exemple, la descente d’une rivière ou l’exploration d’un endroit sombre).
Ainsi, les limites imposées par RM se transforment, et s’adaptent merveilleusement bien au jeu. Par exemple, l’aspect case par case ne nous dérange plus beaucoup.


Un exemple de la maîtrise de la programmation événementielle : une phase plateforme inspirée de Super Mario Bros. 2 (enfin, le « faux » Super Mario Bros. 2, pour ceux qui connaissent).

En revanche, le jeu n’est pas forcément exempté de bugs, et peut peut-être ralentir un peu. Mais les mises à jour permettent d’éviter ça (en fait, il y a peu de bugs à ma connaissance, mais j’étais tombé sur un bug plutôt gênant à un moment, qui datait de la première version du jeu…).
On pourrait aussi chipoter sur un détail qui m’a beaucoup agacé, qui est le fait qu’on doit faire un choix à chaque fois pour savoir si on doit pousser ou tirer un bloc. Au début, ça va, mais après, on s’en lasse très vite.

Et en ce qui concerne le menu, il n’est accessible qu’en utilisant des Game Boy Advance, permettant de restaurer son énergie, de sauvegarder et de quitter.
Un menu facultatif pour le rappel (indiquant juste les informations et capacités au sujet de Zelda) est disponible en appuyant sur la touche 0 ; toutefois, il ne permet pas de faire « Pause ».
C’est d’ailleurs un problème de ce jeu, car il n’y a alors pas moyen de faire « pause » à n’importe quel moment, donc soyez prévenus. On peut toutefois quitter à n’importe quel moment avec les raccourcis clavier (F12 pour revenir à l’écran-titre).


La difficulté est réglable : vous pouvez choisir entre deux modes de difficulté qui sont Princesse et Super princesse, l’un étant plus difficile que l’autre. En tout cas, la difficulté pose peu de problème en mode facile, car beaucoup de cœurs y sont proposés. Par ailleurs, les nombreux points de sauvegarde vous permettent de récupérer de l’énergie à chaque fois que vous vous y rendez. Ainsi, les combats ne sont pas trop difficiles, et on s’habitue bien au gameplay.

La difficulté vient plutôt des énigmes qui sont assez nombreuses et bien calibrées. Cela dit, elles restent solubles et originales.
De plus, les explications concernant certaines fonctionnalités du gameplay et ce qu’il faut faire sont données en temps voulu, au cas où on bloquerait trop.

Bref, la difficulté est plutôt bien calibrée, et ne dégoûte pas par un niveau trop difficile ni ne lasse par un niveau trop simple. Ce qui rend plus de plaisir.


Le premier donjon : plutôt simple comparé aux suivants…

En général, je ne fais jamais attention au temps que je passe sur un jeu, mais, malgré le fait qu’il n’y ait que trois chapitres (comprenant chacun une phase en extérieur et un grand donjon), le jeu pourra vous retenir un bon moment ! Car les phases extérieures comme les donjons sont plutôt riches en événements et en rebondissements. La réflexion reste de mise !

On peut par contre regretter que, malgré le fait que le scénario le veuille quand même un peu, le jeu soit assez linéaire. On ne peut pas vraiment revenir à un endroit dans lequel on est déjà allé (surtout s’il s’agit d’un autre chapitre). D’un autre côté, peu de raisons pousseraient à le faire, car le jeu manque de quêtes annexes (enfin de quêtes indépendantes, car vous serez quand même poussés à faire des mini-quêtes, mais celles-ci s’inscrivent dans la continuité du jeu), ce qui faisait pourtant le charme de la série d’origine. Pas de fragments de cœur, pas d’objets supplémentaires… ce qui fait quand même un peu dommage, même si ce n’est pas nécessaire pour le jeu.

En revanche, pour briser la linéarité, un mode bonus est également proposé, dans lequel vous pouvez vous promener dans le royaume d’Hyrule, discuter avec les gens et faire quelques mini-jeux en plus. En revanche, il est encore assez peu exploité.


Un mini-jeu du mode bonus.

Conclusion

Un jeu assez surprenant par ses différences avec les jeux Zelda, qu’ils soient officiels ou non-officiels, et qui vous permet de vous faire une idée très différente des fan-games. A essayer également si vous aimez l’originalité, la variété et les énigmes.

garsiminium

Enchanté, moi c'est garsim. Bienvenue sur mon blog, où je parle de différents sujets, légers comme moins légers.

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