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Soleil (Crusader of Centy)

Je n’ai pas dû souvent jouer à la Megadrive, et, de plus, peu de jeux m’avaient marqué dessus. Soleil doit être l’un des seuls à m’avoir vraiment marqué avec son ambiance qui nous rappelle une fameuse série de la Nintendo…
A commencer d’ailleurs par son titre français, qui m’a toujours laissé perplexe. Il n’y avait pas de « traduction » plus pertinente de « Crusader of Centy » ? Parce que ce titre plutôt générique a du mal à se démarquer.

Editeur : Sega
Console : Mega Drive
Genre : A-RPG
Date de sortie (en France) : 1994

L’âge des ténèbres, sans lumière.
Les humains désignaient comme monstres les créatures qui rampaient dans ce monde.
Les humains en ont peur car ils sont bizarres.
Personne ne sait où ni quand ces créatures sont arrivées.
Parce que les plantes et les animaux, tels que les humains, n’existaient pas encore dans ce monde.
Le temps passa…
Puis un changement se produisit dans le monde.
« Que la lumière soit !»
Au signal de cette voix, la lumière jaillit sur tout le monde.
Des milliers de monstres moururent, incapables de supporter la lumière.
Puis s’écoula une période interminable…
Progressivement, des formes de vie apparurent, des plantes et des animaux.
Mais… Les monstres n’avaient pas disparu.
Ils étaient cachés sous la terre et s’étaient multipliés. Comme si leur heure pour refaire surface était venue…
Notre histoire commence lorsque les monstres ressurgissent et réaffirment leur domination.

Dans ce jeu, vous abordez une histoire qui fait certes peut-être un peu cliché sur certains points, comme par exemple : le fait que le héros soit un garçon de 14 ans qui vit avec sa mère et qui hérite de l’épée de son père, les quelques allusions au Magicien d’Oz, ou encore le fait que vous traversez des zones édulcorées (désert, forêt), mais il est quand même assez abouti. Car vous adoptez plusieurs points de vue qui permettent d’exprimer les différents sentiments de quelques personnages dans le jeu, dans un monde qui apparaît comme légèrement chaotique. De plus, comment ne pas vouloir réfléchir un instant lorsqu’on dialogue avec certains personnages, ou lorsqu’on a vaincu certains boss pour lesquels nous éprouvons de la pitié une fois qu’ils sont vaincus ? Pour une fois, ceux qui seraient désignés comme « ennemis » et « méchants » mériteraient-ils vraiment cette étiquette ?
Le jeu nous propose beaucoup de réflexions sur les différences, en prenant l’exemple des différences entre humains et animaux et entre humains et monstres.

Les graphismes sont de bonne qualité, et montrent des décors adaptés à chaque style de lieu visité : par exemple, le désert, la plage ou encore la neige. Ils sont plutôt simples mais agréables à regarder.
On pourrait par contre peut-être regretter que certains éléments de décor soient répétitifs, comme les arbres.

Côté bande son, on a des musiques de bonne qualité elles aussi, qui retranscrivent très bien les ambiances de chaque lieu : l’ambiance sacrée de l’église, l’ambiance vacances de la plage, l’ambiance mystique de certains lieux…

Votre chien, Pilou, qui aura un rôle plus important que vous croyez.

Le gameplay est plutôt fluide, ce qui permet d’avoir un système A-RPG maniable et plutôt simple à utiliser lors des combats.
Malheureusement, pour combattre, vous n’aurez droit qu’à l’épée, mais heureusement, il existe plusieurs techniques liées à l’épée qui permettront de varier les combats, de rendre l’épée plus puissante ou plus maniable, ou de résoudre certaines énigmes.

Ces techniques sont pour la plupart liées aux animaux que vous croiserez au cours de votre route : vous pouvez en avoir deux à vos côtés, et lorsqu’ils sont à vos côtés, leurs pouvoirs s’appliquent soit sur vous, soit sur votre épée, soit vous devez appuyer sur une touche pour les appliquer.
Par exemple, si vous avez le guépard à vos côtés, vous courrez plus vite. Si vous avez le pingouin à vos côtés, votre épée sera gelée lorsque vous la lancerez. Si vous avez le chien à vos côtés, il vous suffira d’appuyer sur un bouton pour qu’il vous défende.
De plus, certains animaux peuvent avoir des pouvoirs complémentaires à ceux d’autres animaux : combinez deux animaux qui ont des pouvoirs compatibles et… appréciez !
Il est également possible de louer des animaux qui vous octroieront des pouvoirs supplémentaires, mais… ils ont un coût, et de plus ne servent qu’une fois !

Mais mis à part la technique de saut et le lancer d’épée, les autres éléments du gameplay reposent uniquement sur les animaux, montrant une certaine originalité ainsi que quelques menues limites.

Oui, on peut lancer son épée comme un boomerang. C’est original, je le reconnais.

Une fois maîtrisé, le système de combat devient assez simple à utiliser, et les boss sont de difficulté plutôt moyenne dans l’ensemble. Il est par contre possible de bloquer à certains endroits ne sachant plus quoi faire ou ne sachant pas quelles techniques utiliser pour continuer, mais globalement la difficulté reste moyenne.


Les développeurs ont dû lire un certain conte avant de développer ce boss…

La durée de vie, par contre, dépend surtout du fil conducteur du scénario, car il n’y a presque aucune quête annexe mis à part la recherche d’argent et de pommes de vie qui peuvent vous octroyer des vies supplémentaires.
De plus, il y a peut-être un manque de mini-jeux (à ma connaissance, je n’en ai vu qu’un seul). En voir un peu plus aurait sans doute été un bon plus, mais ce style de jeu n’a pas souvent tendance à développer cet aspect.
Cependant, le jeu peut vous occuper longtemps si vous avez tendance à souvent bloquer. Comme pour beaucoup de jeux, plus on y a joué, moins le jeu paraît difficile et long…

Conclusion

Un jeu qui n’a négligé aucun aspect, loin de là, avec un scénario qui pousse à la réflexion, un gameplay bien pensé, des graphismes et une bande sonore plutôt travaillés. Bref, un jeu qui mérite qu’on s’y intéresse…
Et, oui, j’ai volontairement évité d’évoquer Zelda dans ce test, alors que la ressemblance avec un certain A link to the Past est plutôt frappante. Ce à quoi je répondrais… oui, très certainement, et c’est sans doute pour ça que ce jeu m’a tapé dans l’oeil (après tout, la plupart des Zelda amateurs que j’ai traité sur ce blog sont dérivés de l’opus de la Super Nintendo). Néanmoins, malgré un gameplay très similaire, j’apprécie grandement la volonté de démarquer un peu l’enrobage de Soleil en donnant au personnage jouable des capacités différentes, avec un système plutôt créatif à base d’animaux qui se démarque bien de l’inventaire zeldaesque.

garsiminium

Enchanté, moi c'est garsim. Bienvenue sur mon blog, où je parle de différents sujets, légers comme moins légers.

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