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Shai-la du Sith

Vous vous rappelez, lorsque j’ai rapidement parlé de mes lacunes en matière de cinéma, que parmi tous les films considérés comme cultes par les gens, soit je ne les avais pas vus, soit ils ne m’ont pas laissé un fort impact ?
… eh oui, la saga Star Wars appartient bel et bien à l’une de ces deux catégories pour moi. La seconde, pour être plus précis. Je me rappelle pourtant bien avoir regardé la trilogie d’origine, et même le septième film ainsi que Rogue One… mais aucun d’entre eux ne m’a vraiment marqué. Je me souviens juste de les avoir vus, mais pas de les avoir détestés, ni adorés, juste appréciés sans plus. De toute façon, comme je le disais, ce n’est pas le seul univers culte auquel je n’ai pas réussi à adhérer.
Si je précise tout ça, c’est pour que vous compreniez que je ne vais pas beaucoup me pencher en détail sur l’incorporation du scénario dans l’univers du jeu que je vais traiter aujourd’hui, car je ne pourrais vraiment pas en dire grand-chose. Mais encore une fois, c’est un jeu pour lequel je n’ai pas eu besoin de connaître finement l’univers de base pour y adhérer.

Auteur : Shai-la
Année : 2009
Support : Adventure Game Studio
Langue : Français
Présentation et téléchargement

Shai-la du Sith est une jeune fille qui travaillait comme simple technicienne, aidant à la construction de la première Etoile Noire durant l’ère Impériale… jusqu’à ce que le Seigneur Noir des Siths, Dark Vador, la repère, car il sentait la Force en elle.
Elle devient alors son apprentie et découvre sa nouvelle vie et ses nouveaux pouvoirs.


On commence toujours à la base… serait-ce d’ailleurs un point commun avec Dread Mac Farlane ?

Le jeu nous fait donc découvrir un nouveau personnage, Shai-la, et son point de vue sur les événements du jeu.
Ce personnage possède d’ailleurs sa propre personnalité, qui se développe tout au long du jeu, et qui promet certains rebondissements intéressants, y compris vers la fin.

Notez que, par contre, c’est tout de même mieux de connaître l’univers de Star Wars pour mieux s’y retrouver, par exemple avec les personnages d’origine (seule Shai-la est vraiment nouvelle) et certains événements. Cela dit, le fait que le jeu soit centré sur Shai-la et sa personnalité permet une histoire « nouvelle », qui nécessite un peu moins d’être incollable sur Star Wars. Je pense que vous profiterez davantage du scénario du jeu avec une meilleure connaissance de l’univers de la saga, mais ce n’est pas un frein non plus si, comme moi, vous n’y connaissez pas grand-chose.

Toujours est-il que l’ambiance concorde bien. Il me semble que le jeu existait sous une autre version (graphiquement différente), mais celle-ci est presque entièrement custom, plusieurs graphiques ayant été dessinés à la souris, comprenant principalement les décors et les personnages. En ce qui concerne les backgrounds, il s’agit plutôt d’images (dont des images de film) retouchées qui donnent quand même un bel effet.
C’est surtout au niveau des graphismes custom qu’on est étonné : ils sont toujours bien réalisés, que ce soient les sols et autres éléments de décor (dans des styles variés selon l’endroit) ou les personnages, qui ont, de plus, de superbes animations (principalement Shai-la).

En ce qui concerne la musique, ce sont les musiques originales du film qui sont employées, et qui sont bien utilisées selon les endroits ou les situations.


Les lieux d’atterrissage sont variés et sont tous accompagnés d’une petite cinématique ; ici, l’Etoile Noire.

Passons maintenant au gameplay, parce qu’il y a quand même pas mal de choses à dire à ce sujet… c’est simple, si on ne nous disait pas que le jeu a été conçu sous AGS, on aurait peut-être plus de mal à le deviner (enfin, si la conception derrière le jeu vous intéresse bien sûr).
Et ce pour quelques raisons : d’abord, le jeu est entièrement jouable au clavier, il n’y a besoin de la souris à aucun moment, on peut tout faire au clavier.
Les commandes sont assez simples : gauche/droite pour se déplacer, Haut pour interagir, Espace pour attaquer, et diverses lettres comme A, B, W… pour naviguer dans les menus ou pour utiliser les pouvoirs de la Force.
En temps normal, il est possible d’utiliser l’Empathie (permet de recourir à la télépathie), la Persuasion (obliger les soumis à ce pouvoir à faire ce qu’on veut… enfin dans l’intérêt du jeu bien sûr) et la Télékinésie (pour déplacer des objets ou activer des mécanismes difficiles à maîtriser à mains nues). Au cours du jeu, il faut savoir utiliser ces capacités pour plusieurs situations, soit pour avancer (on est parfois obligés de recourir à la persuasion…), soit aussi pour s’assurer quelques bonus, comme de l’argent ou des soins médicaux. Et surtout, il faut les développer…


La navette de Shai-la : très importante, car elle permet d’accéder à n’importe quelle planète (en temps voulu, à quelques exceptions près), de se soigner, de développer ses pouvoirs en gagnant des niveaux, de sauvegarder automatiquement… ou de laisser Shai-la se reposer et réfléchir un moment.

Un autre aspect important du jeu est qu’il s’agit d’un RPG. Même si la vue de profil pourrait faire penser à un plateforme, il n’en est rien.
On retrouve par exemple un déroulement scénaristique avec quelques cinématiques (même si ce n’est pas vraiment spécifique à un RPG) et des gros plans sur les personnages très réussis, ainsi qu’un système monétaire et une jauge de vie.
Enfin on retrouve surtout des combats au tour par tour, assez basiques mais intéressants.
Chaque coup repose sur une attaque au sabre laser, suivie par une riposte de l’ennemi (si celui-ci est bien sûr en état de riposter). Sauf que les coups ne sont pas toujours garantis, puisque les combats reposent sur trois critères :

  • L’attaque : plus celle-ci est élevée par rapport à la défense de l’adversaire, plus les coups auront des chances d’aboutir (sinon ce sera un coup de sabre dans le vide).
  • La défense : plus celle-ci est élevée par rapport à l’attaque de l’adversaire, moins on risque d’encaisser un choc (ça s’apparente assez à de l’esquive).
  • Le sabre laser/les dégâts : plus ceux-ci sont élevés, plus l’ennemi perdra de points de vie en cas d’assaut réussi.

Pour faciliter les combats, il est aussi possible d’utiliser des Medpacks (pour restaurer 50 PV) ou d’utiliser des éclairs de Force pour atteindre directement les PV de l’adversaire (malheureusement, il faudra attendre un bon moment avant de pouvoir les utiliser…). Et ce sans utiliser un tour complet (en effet, il est tout à fait possible d’utiliser un Medpack puis d’envoyer un Eclair tout en ayant la possibilité de recourir au Sabre laser seulement après… sans que l’ennemi n’attaque. Il ne riposte qu’avec les coups de sabre).

Le système RPG possède un système d’expérience simple à comprendre : lorsqu’on gagne un combat, on gagne des points d’expérience, et à certains seuils, on gagne des niveaux.
En revanche, on ne gagne de niveaux que lorsqu’on accède à la navette. Pour chaque niveau gagné, il est possible d’améliorer une caractéristique de combat (Attaque, Défense, Sabre laser) et un pouvoir de la Force (Empathie, Persuasion, Télékinésie et, une fois débloqués, Eclairs de Force).


Que la Force soit avec elle ! … bon, la référence facile, c’est fait.

Mais du coup, qui dit niveaux dit aussi levelling…
C’est un aspect parfois un peu pénible, même s’il est ici plutôt minoritaire par rapport à certains autres RPG. D’autant plus que certains assurent des niveaux de combat différents pour s’entraîner (et toujours disponibles, contrairement à certains endroits accessibles seulement une fois). A vrai dire, il y avait juste un moment dans le jeu pendant lequel j’ai fait assez de levelling.
D’autant plus que l’arène est parfois sujette à un bug (qui ne survient pas tout le temps, mais qui arrive parfois) qui peut bloquer : une fois le premier monstre vaincu, on n’a pas accès au suivant et on reste sur la dépouille du précédent… c’est néanmoins le seul bug que j’ai trouvé (même si j’ai une version qui avait été corrigée au préalable d’autres bugs) et il n’est pas trop bloquant (même s’il m’oblige à recharger la partie, les sauvegardes sont suffisamment fréquentes pour passer outre).


Enfin, un mot au niveau de la durée de vie : elle est plutôt bonne, le jeu a d’ailleurs été plus long que je ne pensais (il m’a fallu quelques journées pour le finir), ce jeu étant tout de même plutôt dense. De plus, il n’est pas trop difficile, la plupart du temps, il est possible de surmonter les problèmes de niveau avec un peu de levelling.

Conclusion

Décidément, il y a un seul logiciel de création pour Shai-la, mais des jeux très différents qui sont créés avec… ce RPG, par exemple, qui n’a rien à voir avec un Point’n’click traditionnel, qui est pourtant le type de jeu de prédilection du logiciel AGS… d’ailleurs, son style « novateur » aura permis de remporter à Shai-la du Sith l’AGS Award du Meilleur Jeu Non-Point&Click 2009.

garsiminium

Enchanté, moi c'est garsim. Bienvenue sur mon blog, où je parle de différents sujets, légers comme moins légers.

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