Voici une autre adaptation de bande dessinée sur AGS, Nina Tonnerre. D’ailleurs, la dessinatrice de cette bande dessinée est également l’auteur de Dread Mac Farlane (qui est par ailleurs très productive avec AGS, car c’est loin d’être le dernier jeu qu’elle a conçu que je vais tester sur ce blog).
Mais les deux bandes dessinées sont dans deux univers différents, Nina Tonnerre étant plutôt un format de gags page par page, dans un style très classique mais très plaisant (d’ailleurs, c’est ce jeu qui m’a donné envie de m’intéresser à la BD).
Auteur : Shai-la
Année : 2008
Support : Adventure Game Studio
Langue : Français
Présentation et téléchargement
Quand on a de l’imagination débordante et qu’on aime l’action par-dessus tout, chaque situation de la vie quotidienne est un véritable terrain de jeu pour ne pas dire champ de bataille pour Nina Tonnerre et ses amis : à l’école, à la cantine, à la maison, en randonnée scout, avec le Père Noël, devant un jeu vidéo, en apprenti chef-pâtissier…
Moi c’est Nina Tonnerre, je suis petite fille déracinée, victime d’un déménagement que je voulais pas, maintenant je me retrouve larguée dans une nouvelle école où je ne connais personne. J’suis trop « space » pour qu’on me comprenne, alors tous les autres élèves me tournent le dos. Moi je suis l’imaginaire et l’action dans une seule personne, je suis une petite peste mais on me pardonne facilement, sensible et garçon manqué tout en un. Je ne suis pas qu’une gentille fille ! Non, loin de là ! On dit souvent que j’ai beaucoup d’humour pour un bout’chou déjà geek. Geek ça veut dire fan de science fiction et moi j’adore ça !
Heureusement, il y a d’autres jeunes qui me comprennent et avec qui je peux faire plein de bêtises : Marcus et Klatou !
Bon, en fait, je viens de vous citer le synopsis de la bande dessinée, qui pose l’univers du jeu.
Plus spécifiquement, le scénario du jeu se concentre sur l’anniversaire de Nina, qui souhaite se faire plaisir et s’acheter un cadeau pour l’occasion. A vous de l’aider en amassant suffisamment d’argent pour qu’elle s’offre la maquette de ses rêves, en interagissant avec les autres personnages. Un scénario tout à fait adapté pour un Point’n’click, donc.
Il va de soi que comme l’autrice du jeu est également la co-autrice de la bande dessinée, l’univers y est respecté : on retrouve bien le côté geek de Nina et la personnalité des gens de son entourage, que ce soit dans les décors ou dans les dialogues.
Le seul détail que je pourrais légèrement reprocher, c’est le fait que Nina semble un peu moins délurée et un peu plus « sage » que dans le support d’origine… ce qui pourrait s’expliquer par l’adaptation, puisqu’on passe de gags d’une page à une « histoire » complète et plus longue, qui se concentre moins sur l’humour. Humour qui reste cependant un peu présent ça et là.
Je vous présente Marcus et Klatou, les amis les plus proches de Nina.
Graphiquement, le jeu est plutôt beau (pourquoi je dis « plutôt » d’ailleurs ?) et le style graphique est très approprié au style de la série, aussi bien au niveau des personnages que des décors. Les effets de perspective sont aussi bien maîtrisés. On peut relever un très léger point noir (mais il faut vraiment le trouver !) au niveau de la qualité : si on y prête attention, on peut apercevoir quelques pixels parasites au début du jeu. Mais ce genre de détails, on s’en fiche, le style graphique et la qualité sont déjà très bons pour qu’on chipote là-dessus.
Les musiques et les effets sonores sont issus du logiciel de création The Games Factory, et restent appropriées à l’ambiance du jeu et sont utilisées à bon escient.
On apprécie également les détails qui peuvent survenir pendant le jeu après certaines interactions.
Un clin d’oeil plutôt fun à l’un des gags de la BD.
Au niveau du gameplay, il s’agit donc de point’n’click assez simple, où il faut utiliser la souris, le clic gauche servant à observer, à décrire ce qu’on voit et à se déplacer, le clic droit servant à interagir. Le principe est bien utilisé tout au long du jeu, et la programmation est elle aussi de bonne qualité, sans bugs.
On note également la présence d’un mini-jeu très simple mais plutôt sympathique qui se joue avec le clavier (et plus précisément la touche Espace), ce qui m’a permis d’effacer une incertitude de mon côté : on peut donc également se servir du clavier avec Adventure Game Studio… bon, le mini-jeu en question est très court et simpliste, mais ça a un côté un peu rafraîchissant d’en avoir un au sein d’un Point’n’click.
D’ailleurs, on peut aussi utiliser le clavier pour abréger un dialogue ou une petite séquence. Cela dit, ces petites séquences sont plutôt sympa et font partie des quelques détails qu’on peut trouver, bien que ces détails ne soient pas si nombreux.
Le mini-jeu en question consiste simplement à esquiver les obstacles.
Pour conclure, un mot sur la durée de vie : celle-ci est assez courte car le jeu n’est pas si difficile (mis à part les blocages qui surviennent lorsqu’on ne sait plus quoi faire, mais qui font le charme des jeux en point’n’click), mais très raisonnable pour le style de jeu. Autrement dit, la durée de vie est bien gérée par rapport au jeu (personnellement, il m’a fallu une demi-heure pour le finir la première fois), ce qui fait qu’on prend plaisir à jouer tout au long.
Conclusion
Je sais que la conclusion que je vais faire risque d’être un peu passe-partout et de s’appliquer à pas mal de point’n’click dans le même genre, mais voilà un jeu qui permet de passer un bon moment, court mais fun.
En outre, peut-être qu’il vous donnera également envie, comme moi, de découvrir les deux tomes de la bande dessinée (que je vous conseille au passage, surtout si vous aimez le style franco-belge avec un gag par page, car c’est plutôt fun dans ce genre).