Ah, la grande mode des champions de jeux TV… je sais que ça impressionne le grand public, pour des raisons qui ne sont clairement pas infondées ; mais personnellement, ça ne me fait presque ni chaud ni froid… j’imagine que c’est lié à la lassitude d’avoir vu autant de formats s’y mettre au détriment d’autres types de jeux (en particulier les formats individuels ou à la QVGDM), la lassitude de revoir toujours un peu les mêmes têtes d’une émission à l’autre (surtout avec les systèmes de champion sans limite de participations), le fait que certains formats favorisent leurs champions d’une façon dégueulasse (que ce soit via leurs règles ou via les questions posées) ; et, surtout, au fait que l’on doit tout ça principalement au jeu du PAF qui cumule à peu près toutes les tares que je viens de citer (ai-je encore besoin de préciser qu’il s’agit de TLMVPSP ?).
Mais à présent que j’ai pu goûter au fait d’être champion (bon, pas “grand champion”, en revanche, parce que 5 victoires à Slam et une seule au Grand Slam, c’est un peu léger pour ça)… mon avis sur le sujet n’a pas tant changé que ça, finalement ; d’autant plus que Slam est loin d’être le jeu à avoir le plus de tares à ce sujet. Et je vous avoue qu’en plus de ça, j’étais toujours un peu gêné qu’on m’appelle “champion”, intérieurement. D’une part, parce que je suis de nature modeste (dixit le mec qui a voulu étaler son expérience sur plusieurs articles, ahem) ; d’autre part, parce que je préfère me considérer comme un candidat lambda, finalement.
En revanche, ça m’a peut-être rendu un peu plus disposé à traiter le jeu d’aujourd’hui, là où je me serais auparavant dit : “Euh, un jeu qui glorifie ce que je déteste dans les tendances actuelles du PAF, très peu pour moi, merci”. En outre, c’est un jeu dont le format reste unitaire, et dont l’intérêt n’est donc pas de savoir jusqu’où va aller tel ou tel candidat.
Le quiz des champions, donc, est un jeu proposé par France 2 depuis 2021, et animé par Cyril Féraud (décidément, trois articles à son sujet à la suite, je rattrape mon retard) ; et, comme son nom l’indique, il fait honneur aux champions de jeux TV, en faisant s’affronter à chaque fois 10 de leurs représentants.
Et, détail d’importance : il s’agit de l’adaptation d’un jeu anglo-saxon nommé Quizmaster. A ne pas confondre avec Quiz master (en deux mots), qui est un autre jeu australien, sorti en 2002, et qui n’a rien à voir.
Pourquoi je précise que c’est un détail d’importance ? Parce que ça explique en partie pourquoi LQDC ne m’a pas plus emballé que ça. Oui, ce n’est pas qu’une question de mise en avant des grands champions ; mais aussi de partis pris quasi-systématiquement en défaveur de la VF. A commencer par le fait d’avoir étiré le format sur plus de 2 heures, alors que la VO dure moitié moins longtemps… comme d’habitude avec ce qu’on adapte en France depuis quelques années, j’ai envie de dire.
Mais avant de me pencher plus en détail sur les différences VO/VF, expliquons déjà le principe du jeu.
Le déroulement
Manche 1 : Le plus rapide
Résumé grossièrement, le principe de la manche 1 reprend plus ou moins celui des 9 points gagnants de QPUC.
Bon, en vrai, c’est un résumé très grossier. C’est surtout une façon de dire, pour moi, que c’est une manche qui se joue à la rapidité aux buzzers. Mais au niveau des règles, c’est un peu différent.
Ici :
- il y a 10 candidats ;
- toutes les questions valent seulement 1 point ;
- les candidats ont besoin de 4 points pour se qualifier ;
- seuls 8 candidats peuvent se qualifier.
Par ailleurs, il y a également une règle plus spécifique : le fait de donner une mauvaise réponse fait passer la main sur la question en cours, mais également sur la question suivante. Ca, j’aime bien. Pour le coup, non seulement ça donne l’impression d’avoir un niveau de jeu un peu plus élevé ; mais de plus, ça fait réfléchir à deux fois avant de tenter une réponse au hasard.
Bref, conceptuellement parlant, je n’ai pas grand-chose à reprocher à cette manche.
Mais dans la façon dont elle est exploitée, j’ai tendance à trouver qu’elle s’étend un peu trop. Elle peut tout de même durer environ une bonne demi-heure, le temps qu’on ait 8 candidats qualifiés ; et je ne vous cache pas qu’en dépit d’un principe intéressant, je me suis quand même un peu ennuyé, au bout d’un moment…
Bon, c’est très majoritairement imputable à la VF (on y reviendra…), qui manque un peu de rythme ; toutefois, quitte à jouer sur un autre levier, on aurait pu qualifier un peu moins de candidats (6 ou 7 auraient suffi). D’autant plus que la suite du jeu ne requiert pas spécialement d’avoir 8 candidats à l’issue de la manche.
Manche 2 : La liste
La manche 2 repose sur le concept de liste gagnante (sur lequel est basé La Cible, ou encore… ben, La liste gagnante) ; i.e. qu’il faudra donner le plus de réponses possible sur un thème donné. Enfin, parmi l’un des trois thèmes choisi par le candidat.
Sachant que le thème en question est prévu pour avoir un grand nombre de réponses possibles (d’ailleurs, en VO, on nous précise le nombre de possibilités avant de démarrer, là où la VF ne le précise pas) ; mais que le candidat ne dispose que de 30 secondes pour en donner le plus possible. Bon, chaque thème ne renfermera pas le même nombre de possibilités ; mais honnêtement, en 30 secondes, à moins de savoir chanter le Pokérap en légèrement accéléré sans bafouiller une seule seconde, ça me semble difficile de monter au-delà de la quarantaine de réponses, pour être généreux.
Il n’empêche que les candidats ont clairement intérêt à avoir une bonne élocution et à savoir parler rapidement, ce qui est peut-être la seule chose que je pourrais reprocher à cette manche… car être rapide est une chose, mais avoir une élocution digne de Carole Rousseau en manche 2 du Grand Concours en est une autre.
Nonobstant, c’est peut-être la manche la plus impressionnante de la partie, et celle où le fait d’avoir un niveau élevé est d’autant plus appréciable.
Ah, et une petite précision : les thèmes ne sont pas attribués au hasard.
A chaque fois, le candidat dont c’est le tour a le choix entre trois thèmes, désignés par un indice plus ou moins subtil, puis explicité par l’animateur une fois le choix effectué.
Le candidat suivant a alors le choix entre les deux thèmes laissés par le candidat précédent, plus un nouveau proposé par la production.
Je suis légèrement mitigé à ce sujet. Quelque part, on pourrait voir un léger aspect stratégique pour les candidats passant en premier, dans la mesure où ils pourraient choisir volontairement un thème pour ne pas le laisser à leurs adversaires, s’ils savent qu’ils sont forts dessus ; mais ça reste assez léger, en fin de compte, puisque les thèmes se renouvellent à chaque fois.
Je ne sais pas si on aurait pu faire comme pour la manche 2 du Grand concours, avec un grand nombre de thèmes donné dès le départ, et les premiers arrivés premiers servis. Peut-être que ça aurait un peu trop avantagé les premiers… mais, d’un autre côté, comme ils se sont qualifiés dans un ordre donné au préalable, ça ne m’aurait pas forcément dérangé.
Notons toutefois que courant 2024 (quelques jours avant que je ne publie cette critique, que j’ai donc dû modifier un peu à la dernière minute), cette manche-là a connu une évolution de son principe. On reste toujours sur un principe de liste gagnante ; mais cette fois-ci, il est joué en duel, à l’instar de la manche des Duels de La Cible, ou du Tie break de La liste gagnante.
Dans un premier temps, six thèmes sont révélés ; mais ils sont immédiatement masqués et mélangés, afin d’être tirés au sort.
Puis, lors de chaque duel, chacun leur tour, les candidats doivent citer une réponse correspondant au thème donné. Si la réponse est bonne, la main passe à l’adversaire ; si elle est mauvaise ou inexistante, le candidat prend une pénalité lors de sa première erreur, puis est éliminé à la seconde.
Bon, d’un côté, cette nouvelle version de la manche 2, j’ai envie de dire pourquoi pas, ça fait le café ; mais de l’autre, je préfère quand même la première version.
En effet, dans cette première version, les candidats avaient un pouvoir de décision un peu plus important, avec le choix du thème, ce qui me semblait plus judicieux pour une manche où ils n’ont droit qu’à un seul passage. Alors qu’ici, ils ne font que subir un thème imposé ; et si celui-ci n’est pas dans leurs cordes, ben ils l’ont dans l’os.
En outre, c’est une question de préférence, mais je trouvais un peu plus impressionnant de voir les candidats débiter une réponse par seconde dans la première version. Celle-ci marche à peu près également, surtout quand le duel s’éternise, mais bon…
Et puis, honnêtement, même si c’est bien de renouveler la mécanique de temps en temps, je trouve que cette manche 2 n’était pas non plus la plus prioritaire à ce niveau-là. J’aurais préféré que les manches 3 et 5 en bénéficient, car, comme on va pouvoir le constater, la façon dont elles sont exploitées actuellement sont un léger gâchis de potentiel.
Bref. A l’issue de cette manche, les 4 candidats qui ont obtenu le plus grand score sont qualifiés.
Manche 3 : Le sabotage
Dans cette manche, huit thèmes sont proposés aux candidats au préalable. Chaque candidat devra jouer avec deux thèmes. En revanche, ils ne pourront pas forcément les choisir eux-mêmes.
En effet, dans un premier temps, l’animateur va poser une question, un peu façon Tie break de QPUC (i.e. avec des indices dévoilés progressivement) ; et le premier qui pense avoir la réponse buzze.
S’il a la bonne réponse, il se choisit un thème ; mais il choisit également un thème pour l’un de ses adversaires. Donc, évidemment, il va plutôt se prendre un thème qui lui parle davantage, et refiler un thème supposément pourri à quelqu’un d’autre.
Puis une autre question est posée, de sorte qu’un autre candidat (ou le même, s’il réussit à reprendre la main) puisse se choisir un thème, et empoisonner quelqu’un d’autre. On continue, jusqu’à ce que les 8 thèmes soient attribués.
Puis, une fois tous les thèmes attribués, les candidats jouent individuellement, avec les questions de leurs deux thèmes (3 questions par thème).
Étant donné que ce principe de manche me sert une occasion de tacler TLMVPSP sur un plateau d’argent, je ne pouvais que l’apprécier !
Car, oui, idéalement, c’est de cette manière-là qu’on devrait attribuer un thème empoisonné à ses adversaires ! Ici, ce pouvoir est donné au mérite, celui d’avoir réussi à répondre à une question posée au préalable avant tous les autres ! Pas juste à cause d’un statut abusé qui vient niquer l’intérêt de visionnage des questions qui vont être posées juste après !
En fait, ce principe encourage même à être le plus performant possible, dans la mesure où plus vite on répond aux questions de rapidité, plus vite on peut se bloquer les thèmes que l’on désire, sans prendre le risque de se faire attribuer un thème empoisonné par quelqu’un d’autre.
Cela dit, faire une mauvaise performance dans cette manche, avec les thèmes attribués, n’a pas de conséquences aussi « dramatiques » que dans la finale de TLMVPSP. Et c’est à partir de là que je vais trouver cette manche légèrement plus décevante…
Déjà, il n’y a que 3 questions par thème, soit un total de 6 questions par candidat. Ça reste honnête ; mais vu comme ça, un thème peu inspirant peut être rattrapé plus facilement.
Et au niveau des questions… ce sont des QCM à 3 propositions de réponses à chaque fois, mais avec un nombre de points en jeu différent pour chacune : 1 point pour la première, 3 pour la deuxième, et 5 pour la troisième.
Là, pour le coup, je n’aurais pas été contre reprendre le principe Duo/Carré/Cash de TLMVPSP (ou du moins quelque chose de ressemblant) pour que ce soit plus modulaire, et pour que le nombre de points en jeu ne soit pas décidé sur un critère subjectif…
Et puis c’est dommage de voir surgir des QCM, alors qu’on s’en était dispensé jusqu’à présent, et que c’est au final la seule manche qui y fait appel. Je trouve que des questions Cash auraient très bien pu faire l’affaire… ce que la VO a d’ailleurs fait (on y reviendra…).
Le candidat qui a obtenu le plus grand score à l’issue de la manche est directement qualifié pour la finale.
En cas d’égalité à l’issue de la manche, une question de rapidité au buzzer est posée (sur le même modèle que les premières questions de la manche).
Manche 4 : Le meilleur chrono
Pour récupérer la dernière place en finale, les trois candidats encore en lice vont devoir se battre… individuellement.
Chaque candidat va devoir répondre à une série de questions, le but étant d’y répondre le plus rapidement possible. Il n’y a pas de temps limite, il faut juste atteindre 15 points et faire le meilleur chronomètre, le candidat le plus rapide étant qualifié pour la finale.
Un principe qui n’est pas sans rappeler celui du duel du Scrabble étasunien (pour ceux qui s’en souviennent), à une différence près.
Sur le papier, l’idée est intéressante, de même que la façon de faire intervenir cette manche dans ce contexte précis.
En effet, si un candidat a déjà pu se qualifier pour la finale lors de la manche précédente, ici l’idée est de se dire que la dernière place va être chère, et qu’on met la pression sur les concurrents pour l’obtenir. Le fait de mettre une manche jouée au chronomètre est donc plutôt judicieux.
Mais là où je suis plus sceptique, en revanche, c’est sur le fait que les trois candidats jouent sur des séries de questions différentes ; ce qui n’est pas le cas pour le Scrabble, où les duellistes jouaient sur les mêmes mots, ce qui garantissait une certaine équité. D’une certaine manière, c’est aussi l’intérêt de la « Même chanson » de NOPLP, afin de jauger les candidats sur le même matériau et de les mettre au même niveau pour marquer des points.
Or, même s’ils ne sont pas obligés d’attendre la fin d’une question avant de répondre, rien ne garantit que toutes les questions aient un même niveau de difficulté…
Bon, je suis conscient que, d’un point de vue spectateur, ça aurait été un peu lourd d’isoler successivement les trois candidats, et de poser à chacun la même série de questions. En fait, je pense que ça aurait pu mieux marcher avec seulement deux candidats au lieu de trois.
Sinon… à la rigueur, je n’aurais pas été contre l’idée de laisser les candidats choisir parmi différents questionnaires à thème. Les questions auraient certes été différentes pour tout le monde forcément, mais les candidats auraient pu se défendre sur un domaine qui leur aurait plus parlé, et sur lequel ils auraient été sûrs d’enchaîner les bonnes réponses rapidement. Et puis ça aurait été dans la continuité des deux manches précédentes, également basées sur des choix de thèmes.
Après… disons que ça reste un chipotage avancé de ma part. En soi, ce format de manche 4 me convient à peu près, c’est juste qu’on aurait pu faire mieux à mon sens.
La finale
Je vais la faire courte : la finale, c’est la même que celle du Maillon Faible, si ce n’est qu’on pose 8 questions par candidat au lieu de 5.
Même le système pour départager les finalistes en cas d’égalité est identique, puisque les candidats jouent à la Mort subite (et une vraie Mort subite, pas le système inabouti du Jeu des 1000 euros…), avec à chaque fois une paire de questions posées, et la partie qui prend fin lorsqu’un candidat a donné la bonne réponse mais pas son adversaire.
Mouais. Bon, dans un sens, cette finale a à peu près les mêmes qualités que celle du Maillon Faible, et n’est pas injustifiée non plus dans ce contexte.
En effet, après la compétition davantage effrénée qu’on a eue jusqu’à présent (enfin… si la VF avait été un peu plus rythmée, ça aurait été mieux, mais bon…), le fait d’avoir une finale qui soit davantage posée n’est pas une mauvaise idée, afin de contraster avec le reste de la partie.
Sinon, on a une petite subtilité : les 16 questions de la finale sont montrées aux spectateurs juste avant qu’elle ne démarre, et les candidats choisissent ensuite leurs questions au hasard.
Honnêtement, ça n’apporte pas grand-chose. Officiellement, c’est pour montrer qu’on ne cherchera pas à favoriser un candidat ou l’autre, en lui proposant comme par hasard des questions faciles ou portant sur sa spécialité ; mais bon, ici, je m’en fiche un peu. Même si les candidats jouent pour l’association de leur choix, l’enjeu reste relativement honorifique ; et je ne vois pas pourquoi LQDC en serait réduit à recourir aux mêmes trucages ultra-grossiers que Les 12 coups de midi, par exemple.
C’est même d’autant plus ridicule que cette finale est techniquement subdivisée en deux parties : dans un premier temps, l’un des finalistes choisit 4 numéros de questions pour lui, et 4 pour son adversaire ; et dans un second temps, c’est l’inverse. Mais vu que les questions sont choisies totalement au hasard, je ne vois absolument pas ce que c’est censé apporter…
Après, je vous avoue que j’aurais pu être un peu plus enthousiaste au sujet de cette finale ; si elle ne souffrait pas (encore…) de la comparaison avec la VO… promis, on va finir par en parler.
Et maintenant qu’on a fini de présenter les différentes manches, on va passer à des réflexions plus globales.
Quelques réflexions globales
Un jeu légèrement décousu…
Individuellement, j’apprécie les différentes manches proposées. Elles ont des principes assez efficaces, et parfois assez originaux ; même si, en contrepartie, certaines d’entre elles sont perfectibles, ou manquent un peu de créativité. Mais rien de problématique dans l’ensemble.
Globalement, en revanche, ce jeu me donne plutôt l’impression d’être un peu décousu, car les manches ont tendance à manquer d’un peu de liant. Un peu comme Les associés.
Oui, on a un jeu qui joue sur la culture générale tout du long… mais on enchaîne une manche de questions/réponses à la rapidité ; puis une manche de liste gagnante ; puis une manche partiellement à la rapidité, mais surtout axée QCM avec une pointe de stratégie ; puis une nouvelle manche de rapidité ; et enfin une manche de questions/réponses cette fois-ci sans rapidité.
J’ai un peu de mal à voir où est le fil rouge dans tout ça. Majoritairement, j’ai quand même l’impression que la rapidité reste la plus présente ; mais on a quelques manches dans le lot où ce n’est pas l’aspect principal.
Et je n’ai pas eu l’impression que j’avais avec Questions pour un champion ou Le grand concours de trouver un fil rouge subtil, avec des manches complémentaires, ou une progression en filigrane. Après, c’est peut-être moi qui ne l’ai pas perçu…
Ce n’est pas affreux en soi, bien sûr. Là où je veux en venir, c’est que ces manches me paraissent un peu trop disjointes les unes des autres pour que je puisse avoir un véritable sentiment de continuité. Et quelque part, ça me renvoie un peu l’impression que les concepteurs ont cherché à caser leurs idées (somme toutes plutôt intéressantes cela dit) sans trop les structurer de façon véritablement harmonieuse.
Après… peut-être qu’on peut y voir une façon de solliciter la culture générale des candidats de façons différentes, car je reconnais que les candidats viennent d’horizons différents, qui ne nécessitent pas les mêmes qualités à chaque fois. Ceux qui viennent de Questions pour un champion ou de Slam sont par exemple davantage habitués à jouer à la rapidité, alors que ceux de TLMVPSP ne le sont pas.
Cependant, je n’ai pas eu l’impression que ces manches cherchaient à faire des clins d’œil à des jeux pré-existants. Certes, on peut trouver des principes communs, comme ceux que j’ai cités (QPUC pour la manche 1, La Cible pour la manche 2, TLMVPSP pour la manche 3, Le maillon faible pour la finale…) ; mais je n’ai pas l’impression que c’était l’intention première.
Et puis, ça ne colle pas avec le fait qu’on a un format importé, dans un pays qui n’a pas forcément connu tous ces jeux-là. En outre, en ce qui concerne la version anglo-saxonne, pour les représentants des différents jeux, comme QVGDM ou The Chase, ça ne colle pas, car je n’ai pas repéré de manches qui y faisaient spécialement allusion.
Bref… même si LQDC reste correct de ce point de vue-là, j’ai déjà vu des jeux avec un peu plus de liant, appliqué d’une façon plus ou moins subtile. A moins que ce ne soit moi qui n’ait pas vu le liant en question, auquel cas merci d’éclairer ma lanterne.
Les champions… mouais.
Bon, on va en parler…
Alors, je précise que je n’ai rien contre les candidats eux-mêmes. Et dans un sens, je suis même plutôt content qu’un format de prime-time mette en avant des candidats qui ne soient pas des people. Enfin… bon, si, techniquement, on peut les considérer comme des people, d’une certaine façon, puisqu’ils ont acquis une certaine notoriété depuis leurs victoires respectives (certains comme Christian Quesada ont même pu en profiter pour participer à Fort Boyard ! … oui, c’est ma façon un peu sarcastique de tacler le jeu à ce niveau-là) ; mais ça reste une notoriété acquise dans le domaine de compétence idoine. On n’est pas sur des people comme ceux auxquels Mot de passe version Boccolini pouvait faire appel (et, oui, j’ai choisi cet exemple en particulier, pour dire à quel point privilégier la “célébrité” à la performance pouvait être calamiteux…) ; ni comme ceux de TLMASMAD ou du Grand concours qui ne peuvent pas s’empêcher d’amuser la galerie de façon un peu lourde à force.
En outre, je reconnais que ça peut donner un niveau de jeu élevé.
Mais là où ça me pose “problème”, c’est que le principe de ce jeu ne justifie pas vraiment de faire appel spécifiquement à cette catégorie-là de candidats en particulier. En fait, à l’instar du Grand concours, on est sur un format où n’importe qui pourrait théoriquement jouer, plutôt que la catégorie de candidats à laquelle la production se restreint.
Cependant, la raison pour laquelle cet aspect-là ne m’a pas bien plu, c’est le fait que ça donne une image un peu prétentieuse au jeu, par la même occasion.
Alors, c’est peut-être lié au fait que, comme je le disais en introduction, je dois être l’une des rares personnes que le phénomène des grands champions agace plus qu’autre chose ; mais les rappels constants aux jeux dont sont issus les champions en question, c’est gavant à force. Sans compter que ce sont quasiment toujours les mêmes, avec certains que j’ai toujours en horreur comme Les 12 coups de midi ou TLMVPSP (sérieusement, ça me saoule que ce jeu-là soit évoqué toutes les 5 minutes quand il a encore au moins un représentant en lice…).
Et ça me donne l’impression qu’on passe un peu trop de pommade sur tout le monde. Alors, oui, ils ont accompli des exploits, effectivement (encore que, pour les jeux où ils sont naturellement avantagés, ça les minimise un peu…). Mais au bout d’un moment, moi, ce qui m’intéresse, c’est surtout la mécanique du jeu, et le fait de les voir accomplir des exploits au sein de celui-ci en particulier.
Bon, cependant, ce n’est pas un reproche imputable uniquement à la VF, la VO aussi appuie le côté “ce sont des grands champions de jeux TV” avec des rappels réguliers.
Toutefois, comme les grands champions qui cumulent les participations consécutives sont davantage un phénomène français, en VO, ce sont plutôt des candidats qui ont accompli des performances notables un peu plus occasionnellement (dans des jeux comme QVGDM ou The Chase). Là où en VF, c’est le festival des jeux à champion illimité, les rares exceptions étant un candidat de QVGDM qui avait gagné 150 000 €, quelques candidats ayant gagné le Trophée des champions de Slam (mais bon, comme ce jeu a aussi une variante à champion illimité…), et… la gagnante de la première saison de The Floor (dont la mécanique me semble quand même un poil trop aléatoire pour justifier la présence… mais bon, vu le peu de jeux qu’on a désormais, faut faire avec ce qu’on a…).
D’où le fait que j’ai peut-être eu légèrement moins ce sentiment d’emphase en VO ; ça, plus le fait que je ne connais pas tous les jeux en question. Et puis comme ils ont la chance de ne pas avoir connu TLMVPSP, je n’ai pas eu la nausée toutes les 5 minutes à l’évocation de ce jeu-là…
Et puisque je parle de la VO…
Les différences avec le format d’origine Quizmaster
Sous-titré : pourquoi la version française est aux fraises, comme d’habitude.
Ouais, vous connaissez la chanson : qui dit concept anglo-saxon d’une heure, dit adaptation française étirée sur deux heures ; et qui dit étirement sur deux heures, dit perte inéluctable de qualité. Le quiz des champions ne fait pas exception à la règle.
Mais pour la défense du jeu, je reconnais que, lorsqu’on ne connaît pas la VO, ce n’est pas un aspect très frappant. On pourrait en effet sincèrement se dire qu’on a affaire à un jeu conçu dès le départ pour durer deux heures, car on n’utilise pas de subterfuges apparents pour atteindre artificiellement la durée requise ; comme The Wheel qui se contente de concaténer deux parties différentes, 100% logique qui se contente majoritairement de poser davantage de questions, ou Le grand concours qui a rallongé sa manche de sélection et rajouté des candidats par rapport à ce que c’était à ses débuts.
Et, pour le coup, Le quiz des champions n’a pas rajouté grand-chose au format de base. Car Quizmaster a une structure d’ensemble très similaire à celle de LQDC : le nombre de manches est le même, leur structure reste à peu près équivalente… on a certes quelques moments en VF où on rajoute des questions par rapport à la VO, mais d’une façon trop peu récurrente pour que ça rallonge le jeu de façon significative.
Le rythme
Mais c’est surtout la différence de rythme entre Quizmaster et LQDC qui est particulièrement frappante.
En particulier dans la première manche : dans Quizmaster, l’animateur enchaîne les questions très vite, à tel point que j’ai presque eu l’impression de voir Carole Rousseau poser les questions de la manche 2 du Grand concours ! L’animateur se permet juste de faire quelques petits commentaires, ainsi que quelques points sur la situation de temps en temps ; mais ça ne dure jamais plus de 10 secondes. Et on n’a que très rarement un mini-suspense “correct ou pas ?” une fois que le candidat donne une réponse.
Alors que LQDC, en revanche… ça joue davantage sur le suspense de validation, ça papote un peu entre chaque question, ça joue des extraits musicaux quand ça en a l’occasion ; bref, c’est plus posé. Trop, même. Rendez-vous compte que Quizmaster fait durer sa manche 1 10 minutes de moins que LQDC, ce n’est pas rien !
Après, je reconnais que Quizmaster est peut-être légèrement trop effréné à ce niveau-là, car j’avoue qu’on a à peine le temps de respirer. Je pense qu’on aurait pu trouver un meilleur compromis, en posant les questions d’une façon un petit peu moins soutenue que dans Quizmaster ; mais sans pour autant s’étendre comme le fait parfois LQDC. Et ne qualifier que 7 candidats au lieu de 8, mais j’y reviendrai dans les différences au niveau des règles.
On retrouve d’ailleurs un peu cet état d’esprit-là dans la manche 2 : dans Quizmaster, une fois l’énumération terminée, on valide quasiment tout de suite le résultat du candidat, et on mentionne directement les réponses invalides qui ne seront pas retenues pour le score final (j’y reviendrai aussi).
Alors que dans LQDC, on instaure un petit temps d’attente à chaque fois après la fin du chronomètre, puis on voit le compteur de réponses baisser façon Personne n’y avait pensé histoire de rajouter du mini-suspense gratuit. Ça devient un peu lourd, à force…
Et dans la manche 3, on économise là encore un peu de temps en dévoilant les réponses plus directement pour Quizmaster.
En fait, le seul suspense un peu appuyé que se permet Quizmaster, c’est lors de sa finale, où on a à chaque fois un petit temps d’attente avant que la réponse ne soit dévoilée, comme pour LQDC. Mais dans ce contexte-là, ça me choque moins, puisque ça reste le “point d’orgue” de la compétition ; et que, comme je le disais plus haut, à l’instar de la finale du Maillon Faible, avoir une finale plus posée fait un contrepoids intéressant par rapport au rythme plus soutenu du reste de la partie.
Donc… mouais. Au cumul, on se rend compte que LQDC a tout de même beaucoup de marge pour proposer un déroulement plus fluide que ça, et qu’il ne justifie pas spécialement de durer 2 heures. Même sans durer jusqu’à moitié moins longtemps, on aurait pu raboter facilement une bonne demi-heure.
Les règles
Outre ce rythme largement plus détendu, la VF a aussi d’autres spécificités au niveau de ses règles.
Et c’est triste à dire, mais elles vont quasiment toutes dans le mauvais sens, par rapport à ce que la VO avait instauré… on a vraiment l’art d’adapter les formats étrangers en prime-time de façon foireuse, en France, c’est dingue. Je vous jure, je serais incapable de citer un jeu de prime-time adapté d’un format étranger qui soit réellement meilleur que son format d’origine…
Bref, énumérons ici toutes les règles de la VO qui diffèrent de la VF.
En manche 1, le principe est le même en VO qu’en VF, avec le même nombre de points requis pour se qualifier, et le fait de devoir passer la question suivante en cas de mauvaise réponse.
En revanche, seuls 7 candidats sont qualifiés : et ceux-ci sont au nombre de 15, soit 5 de plus qu’en VF !
Alors, le fait qu’ils soient plus nombreux, ce n’est pas forcément un avantage (surtout en VF, où ça aurait rallongé la manche encore davantage…). Mais ça appuie tout de même ce que je disais au sujet de la gestion du rythme exemplaire de Quizmaster : parce qu’avec 15 candidats, ça peut potentiellement rallonger la manche, si tout le monde a 3 points avant que le dernier ne soit qualifié. Donc c’est dire à quel point la VF est aux fraises à ce niveau-là !
En outre, je trouve également que 7 candidats qualifiés, c’est suffisant. Surtout pour la VF, où on n’a que 10 candidats au départ, et où on n’en élimine que deux, soulignant encore plus le côté poussif de cette manche de sélection…
En manche 2, le principe est là encore le même entre VO et VF (du moins, lorsque la VF ne connaissait pas encore la version duel) ; si ce n’est qu’on a droit à une liste de plus, étant donné qu’on a 8 qualifiés au lieu de 7.
Toutefois, la VO est encore plus sévère : car, en cas de mauvaise réponse ou de redite, non seulement on ne remporte pas le point associé ; mais, de plus, on perd un point supplémentaire ! Il faut donc faire davantage attention à ce qu’on dit !
Bon, la pertinence de cette règle, ça peut se discuter. Je reconnais que la manche 2 de LQDC est déjà assez stressante en soi, et n’a pas forcément besoin d’une règle qui la rend encore plus difficile ; en outre, pour des thèmes du genre “Les 70 prénoms masculins les plus attribués” (i.e. le même genre de thème à la con difficilement vérifiable qu’on peut avoir dans Personne n’y avait pensé de temps en temps… que j’ai d’ailleurs illustré plus haut), ça serait particulièrement pénalisant.
Cependant, pour ma part, je trouve que c’est plutôt intéressant ; car ça force les candidats à réfléchir en amont, et ça permet de réduire un peu le côté “Qui a le débit de parole le plus rapide ?”. Certes, le nombre de points accumulés à l’issue de l’énumération peut s’en retrouver réduit, car les candidats seraient potentiellement plus frileux ; mais ça ne rendrait pas les exploits potentiels moins impressionnants.
En outre, c’est aussi une idée qui va dans la continuité du twist de la manche 1, puisqu’elle consiste à pénaliser les erreurs, et à décourager les candidats de tenter des réponses au hasard. Donc en VF, on perd cet élément de continuité…
En manche 3, pour l’attribution des thèmes, il n’y a aucune différence notable.
En revanche, dans Quizmaster, les trois questions proposées pour chaque thème ne sont pas des QCM, mais des questions Cash ; et en outre, elles valent toutes chacune 1 point.
A ce niveau-là, Quizmaster est clairement supérieur à LQDC sur tous les plans.
D’une part : à nouveau, la VF appuie le sentiment de discontinuité, dans la mesure où c’est la seule manche qui fait figurer des QCM (aucune manche de Quizmaster ne reposant sur ce principe).
D’autre part : avec les QCM, les candidats ont toujours la possibilité de marquer des points en répondant au hasard, d’une manière plus simple que s’ils avaient dû répondre en Cash. A nouveau, on ne dissuade pas beaucoup les réponses données au hasard par chez nous…
Et enfin : même si le nombre de points en jeu croissant de la VF est censé être justifié par le niveau de difficulté progressif des questions, ça déséquilibre la manche. Ce n’est pas normal que la dernière question vaille davantage que les deux premières réunies. Surtout quand le candidat a toujours une chance sur trois de répondre correctement, quoi qu’il arrive…
La manche 4 (Le meilleur chrono) est strictement équivalente entre les deux versions, je n’ai rien à redire à ce sujet.
Et la finale… je vous le donne en mille : Quizmaster est à nouveau plus intéressant à ce niveau-là.
Cette fois-ci, le principe est très différent : tour à tour, les deux finalistes sont présentés face à un Mur de questions, et doivent chacun en choisir 5, qui seront posées à leur adversaire après. C’est donc le principe de la finale du Maillon Faible là encore (avec seulement 5 questions par candidat, d’ailleurs), mais avec un twist impactant sur le choix des questions.
Ca, c’est original. Et dans un sens, ça va même dans la continuité de la manche du Sabotage, avec l’idée d’exploiter les faiblesses potentielles des adversaires, en leur donnant des thèmes sur lesquels on pense qu’ils ont moins de chances de s’en sortir. En outre, ça justifie légèrement le fait d’avoir affaire à des candidats connus, dont les adversaires peuvent avoir une idée des faiblesses potentielles.
Alors que LQDC, ce n’est rien d’autre qu’une version XXL de la finale du Maillon Faible, puisque les questions sont juste choisies totalement au hasard. Là, c’est une vraie occasion manquée, et ça me fait encore plus revoir à la baisse le manque d’originalité de ce qu’on a eu par chez nous.
Sérieusement, pourquoi une telle régression ? Vu qu’on a gardé la manche du Sabotage, ce n’est pourtant pas ce côté “exploiter les faiblesses des adversaires” qui semblait poser problème !
En fait, le point le plus positif de la VF par rapport à la VO est d’ordre… cosmétique. C’est juste le fait que nous, spectateurs, avons droit à l’affichage des questions pendant qu’elles sont posées, tout au long du jeu ; là où ce n’est le cas qu’à partir de la manche 4 pour Quizmaster.
Je reconnais que ça m’a un peu manqué pour la VO, d’autant plus que celle-ci est en anglais, et m’a demandé un effort de compréhension supplémentaire pour les questions. De façon générale, d’ailleurs, je reconnais que Quizmaster est peut-être un peu trop avare en éléments d’affichage ; et que la plupart de ce que précise LQDC n’est finalement pas forcément du luxe.
Mais bon, franchement, entre ça et tout ce que Quizmaster a mieux réussi à mon sens en termes de rythme et de mécanique, j’aurais bien volontiers troqué notre Quiz des champions contre ce jeu-là.
Total : 11/20
Dans l’absolu, Le quiz des champions est un jeu correct ; et je dirais même que, si vous cherchez un jeu de culture générale de prime-time avec un peu de prestige dans la forme, c’est une bonne alternative à la déliquescence scandaleuse du Grand concours depuis quelques années (à part pour la durée de l’émission et la gestion du rythme, qui restent toujours aussi laborieux, mais bon… au moins, on nous épargne les conneries peoplesques du jeu de TF1).
Foncièrement parlant, je n’ai rien à reprocher de très grave au jeu. Les manches prises individuellement fonctionnent plutôt bien, avec des concepts efficaces, et parfois créatifs à quelques reprises (mais aussi parfois d’une banalité regrettable). Le plus gros « problème » que j’ai avec ça, c’est surtout le fait que le jeu manque de cohésion, car les manches prises ensemble n’ont pas grand-chose en commun ; mais ça reste un défaut que je peux encore accepter.
En revanche, à l’instar de 100% logique, je ne peux pas m’empêcher de trouver ce format assez prétentieux par rapport à ce qu’il est réellement.
La faute notamment à une durée bien trop longue pour ce que c’est, desservie par une gestion du rythme assez poussive, et à la valorisation constante de grands champions dans un format qui ne requiert pas spécialement d’y faire appel ; même si ça permet d’avoir un niveau de jeu plutôt élevé, et que je préfère encore ça à des people qui se la ramènent sans arrêt façon Grand concours.
Et le tout n’est malheureusement pas aidé par la comparaison avec le format Quizmaster, que j’ai trouvé plus fluide et mieux maîtrisé (et auquel j’aurais probablement mis 15/20). Encore une fois, ça me donne l’impression que la France a cette fâcheuse tendance à constamment saboter les concepts qu’elle importe depuis quelques années. Ce qui ne m’aide définitivement pas à me réconcilier avec le format des primes-times “à la française” de deux heures voire plus, alors qu’à une époque on se contentait très bien d’un programme d’1h30 maximum.
Mais bon… ça se regarde. C’est juste que, tel quel, ça ne me donne pas particulièrement envie de suivre ce jeu régulièrement, et que je ne lui trouve pas de plus-value particulière par rapport à des formats dans le même genre, comme feu les Masters de Questions pour un champion, ou ce qu’était Le grand concours à son meilleur niveau. Que je préférerais clairement regarder s’il existait encore, mais bon…
Cela dit, si je veux profiter d’un autre format compétitif qui met en avant des grands champions de jeux TV, je peux aussi me tourner vers Twitch. Et c’est d’ailleurs ce que je vais faire la prochaine fois.