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KaturAlchimie

Après Dread Mac Farlane et Nina Tonnerre (enfin je ne sais pas précisément dans quel ordre les jeux sont sortis, mais c’est l’ordre dans lequel je les ai découverts en tout cas), cette fois, c’est l’univers médiéval de Katura, déjà décliné en différents médias, qui est adapté sous Adventure Game Studio, avec trois jeux dans des styles cependant différents. Commençons par KaturAlchimie, qui est un jeu de gestion ma foi bien sympathique.

Auteur : Shai-la
Année : 2008
Support : Adventure Game Studio
Langue : Français

Ah les sciences du Faër ! Quel domaine passionnant !
Hélas, étant d’origine modeste, vous n’avez jamais eu les moyens d’étudier dans une grande école ou auprès d’un maître les subtilités de la fabrication des potions faëriques. Pourtant, vous rêvez depuis toujours de devenir alchimiste.

Un jour, la chance arrive enfin : vous héritez une somme conséquente après le décès de votre grand-père, ainsi qu’un vieux grimoire où sont décrites les recettes de quelques potions simples. C’est tout ce qu’il vous faut pour commencer votre rêve !

Votre village ne compte aucun alchimiste en activité, seulement une guilde de Faërics qui garde jalousement pour elle ses secrets. Peut-être un jour aurez-vous la chance d’en faire partie, mais pour le moment, vous investissez dans une petite échoppe, prêt à faire le commerce de vos premières préparations…


Le village.

On aperçoit donc le principe du jeu : tenir une échoppe d’alchimie où on prépare et vend des potions.
Pour cela, il faut d’abord acheter les ingrédients nécessaires qu’on peut trouver au marché dans un premier temps. Ensuite, il suffit de les mélanger dans une fiole pour préparer la potion et la vendre au client, qui donne ensuite de l’argent, qui sert à acheter d’autres ingrédients, etc.
Le principe est d’ailleurs bien expliqué dans un tutoriel qui précède le jeu : on vous parle du principe, ensuite on vous explique où acheter les ingrédients, puis comment préparer les potions.

On se doute bien que le principe décrit comme ça resterait un peu basique et monotone, mais bien sûr, plusieurs idées ont été prévues pour rendre le concept intéressant.
Tout d’abord, la préparation des ingrédients : parfois, il suffit de les mélanger comme ça dans la fiole, mais plus on avance dans le jeu, plus les recettes exigeront qu’on prépare les ingrédients d’une certaine manière, ce qui implique l’utilisation d’ustensiles comme un mortier pour les écraser, une marmite pour les faire bouillir… qu’on peut acheter au magasin. L’utilisation des instruments est d’ailleurs simple.

Ensuite, au fur et à mesure, les clients demanderont des potions dont vous n’aurez ni la recette ni les ingrédients nécessaires à leur préparation ! Pas de panique, vous êtes alchimiste, pas devin.
Pour pouvoir les satisfaire, il faudra se rendre à la guilde des Faërics, qui pourront vous vendre à la fois des recettes plus poussées et des ingrédients plus rares. Mais attention, ce n’est pas donné, c’est même plutôt cher ! Cela dit, les bénéfices pouvant être réalisés en valent la peine…

Voilà donc les différents éléments qui viennent agrémenter le principe du jeu. Votre but est de réaliser des potions de plus en plus difficiles et chères, mais à la clé, une superbe récompense vous attend : en effet, vous gagnez le jeu lorsque vous finissez par intégrer la guilde des Faërics.
C’est tout de même un bon but, car on pouvait craindre qu’à force de créer des potions, on ne soit un peu lassés. Mais la durée de vie est très bien gérée, on n’a pas le temps de s’ennuyer !


Le marché : on y trouve des ingrédients courants.

Parlons un peu de la difficulté du jeu. Vous vous doutez bien qu’elle sera croissante tout au long…
Déjà, le temps n’est pas continu : en fait, vous êtes limités dans le temps uniquement lors de vos journées de travail, c’est-à-dire pendant que vous préparez et vendez les potions. En effet, vous devez le plus souvent les préparer à la demande (ou essayer de deviner ce que veulent les clients, mais c’est tout de même une drôle d’idée…) et vous ne pouvez pas les préparer à l’avance et les stocker.
Mais le reste du temps, lorsque la journée de travail est finie, vous pouvez vous promener tranquillement dans le village pour acheter des ustensiles, des ingrédients et des recettes, sans pression. C’est vous qui décidez quand commence la journée !

C’est surtout pendant la journée de travail que le principe peut s’avérer stressant.
Au départ, les potions seront très simples, et vous n’aurez pas l’air stressés par le temps qui s’écoule ou par l’arrivée des clients. La seule petite difficulté est d’adopter une routine pour mieux organiser son travail : consulter la recette, préparer les ingrédients, ne pas oublier de préparer une fiole (ça, j’en ai souvent fait les frais…) … au pire, si vous ratez une potion ou sélectionnez un mauvais ingrédient, vous pouvez jeter l’ingrédient ou la fiole.
Mais par la suite, même si le nombre de clients ne change pas (vous avez toujours trois clients différents par jour), le temps vous semblera plus court, et bien le gérer sera plus délicat : en effet, votre grimoire sera plus fourni et il faudra le consulter plus efficacement, il faudra compter quelques secondes pour faire bouillir écraser, distiller ou fumer un ingrédient… et il vous faudra un certain temps d’adaptation pour satisfaire toutes les demandes comme il le faut.

En fin de compte, la difficulté reste très bien gérée, même si le jeu reste tout de même assez peu difficile dans l’ensemble.


La guilde des Faërics : à défaut d’en faire partie, vous pourrez quand même leur acheter des recettes et des ingrédients rares en attendant mieux…

Le gameplay en lui-même est de bonne qualité, et encore une fois tout se fait à la souris (et à la touche Entrée). Toutefois on peut relever deux ou trois bugs, mais ils sont mineurs.
Premièrement, pour consulter les recettes sur le grimoire, il faut tourner les pages, et lorsqu’on arrive à la dernière, on peut retourner à la première sans problème. Mais lorsqu’on est à la première, on ne peut pas accéder directement à la dernière, il faut feuilleter toutes les autres pages… (sauf si on a toutes les recettes du jeu).
Deuxièmement (celui-là est un peu plus trompeur) : on peut jeter les fioles normalement ; mais si on en jette une qu’on a déjà remplie avec moins de trois ingrédients, ceux-ci agissent comme s’ils « restaient sur le plan de travail », et on est surpris lorsqu’on prend une autre fiole et qu’on rajoute un ingrédient, car on a quand même une potion… mais la plupart du temps, elle ne servira à rien et sera bonne à jeter.
Enfin, mais ça relève plus d’un léger défaut que d’un bug : on peut parfois prévoir les demandes des clients, car pour deux journées consécutives, les potions demandées sont souvent les mêmes. Cela dit, ça permet tout de même de rendre la tâche un peu plus simple.


… et vous voilà prêt à préparer vos potions !

Pour finir, un mot sur l’ambiance : les musiques (au passage, celles-ci sont sous licence Creative Commons) sont bien adaptées au jeu, ainsi que le style graphique, avec des couleurs bien choisies et un bon coup de crayon. Donc on se sent bien dans l’ambiance médiévale de Katura.

Conclusion

A la fois original pour AGS et divertissant, voilà donc un bon jeu de gestion/simulation auquel j’ai pris du plaisir à jouer… et à le finir, car l’aspect gestion n’était pas trop prise de tête et équilibré, même s’il penche très légèrement pour un jeu assez facile dans l’ensemble.

garsiminium

Enchanté, moi c'est garsim. Bienvenue sur mon blog, où je parle de différents sujets, légers comme moins légers.

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