Vous commencez à être habitués aux jeux de Shai-la, donc vous aurez peut-être une idée de ce qui vous attend avec ce jeu… quoique même s’il s’agit de son quatrième jeu fondé sur l’univers de Katura (si je n’en ai pas oublié), celui-ci est encore dans un genre différent, dans le style d' »Incredible Machines » (jeu que je ne connaissais d’ailleurs pas).
Auteur : Shai-la
Année : 2009
Support : Adventure Game Studio
Langue : Français
Présentation et téléchargement
Le professeur M cherche un apprenti pour l’aider à faire tourner ses machines.
Ah ben c’est lui qui le dit, je n’ai rien inventé !
Dit comme ça, c’est bien beau, mais ça ne dévoile pas grand-chose sur le contenu du jeu, je le reconnais.
J’ai mentionné « Incredible Machines » en introduction, le principe en est inspiré : le concept consiste à assembler des mécanismes divers et variés mis à votre disposition, de sorte qu’un élément déclencheur en déclenche un autre, qui en déclenche un autre, qui en déclenche un autre, etc. jusqu’à arriver à un objectif précis. Un peu comme certaines séquences de cause à effets qu’on voit dans certains films ou séries.
Le jeu se décompose en fait en plusieurs niveaux, répartis selon leur difficulté.
Les premiers niveaux sont des tutoriels vous apprenant à manipuler les différents éléments nécessaires à faire tourner les mécanismes et à atteindre le but du niveau ; les suivants sont des niveaux permettant d’appliquer les connaissances récemment acquises, d’une manière « facile » (niveau de difficulté) ; les derniers sont, bien entendu, les plus difficiles. Un bon point est qu’après avoir débloqué une catégorie, il est possible de faire les niveaux de celle-ci dans l’ordre qu’on veut, et non nécessairement de façon linéaire.
Les éléments sont variés : ils vont des plus simples (engrenages, ballons, loupes) aux plus « katuriens » (baguette électrique, baguette de vent, bonbonne d’apsuki), en passant par ceux qui les déclenchent (balles rebondissantes, pierres, rats).
En sachant que si un élément en touche un autre, il le déclenche, et selon les éléments, les actions produites seront différentes… c’est en tenant compte de toutes les actions possibles qu’on arrive à comprendre les mécanismes.
Bien entendu, d’autres choses comme notamment la gravité interviennent.
Un niveau se déroule de cette manière : un tableau est déjà dressé, avec des éléments déjà mis en place.
Sachant que quelques éléments supplémentaires sont mis à votre disposition pour que vous les placiez là où il faut afin de faire tourner les mécanismes et d’accomplir le but du niveau… à vous de jouer !
Lorsque vous êtes prêts, il suffit de lancer le mécanisme et d’attendre que le professeur vous complimente… ou arrêter et repositionner ce qui ne va pas.
Au niveau de la programmation, en plus du fait qu’un tel jeu soit programmé sur AGS, la qualité reste généralement assez bonne, car le jeu tourne et les éléments font ce qu’ils doivent faire, même si on peut parfois râler à cause des objets qui se placent plus ou moins précisément (par exemple une pierre qui, en tombant, doit déclencher une bonbonne d’apsuki à un moment précis), cependant ce n’est pas un défaut très récurrent.
Par contre, ce qui est un peu étonnant, c’est les bugs, pourtant assez rares d’habitude… mais bon, ceux-là ne sont pas bloquants et certains ne sont pas flagrants, on peut juste être surpris qu’une chose ne se déroule pas comme prévu si on n’est pas au courant. J’ai juste relevé la baguette électrique qui, lorsqu’on réessaye un niveau, ne marche que si on a tout désinstallé puis réinstallé ; ou l’impossibilité de relancer une nouvelle partie directement après une autre (sans fermer le jeu au préalable).
Il y a un autre défaut, au niveau de la durée de vie cette fois : on finit le jeu assez rapidement, sans doute à cause du nombre de niveaux (à peu près 25 niveaux sont disponibles).
Mais ça ne remet pas en cause leur variété. En ce qui concerne la difficulté, elle vient d’abord de l’adaptation au jeu (si on ne tilte pas tout de suite sur les actions des éléments dans les tutoriaux), mais après ça, le jeu se fait plus ou moins facilement selon votre niveau de réflexion. Les niveaux de difficulté « facile » le sont assez, ceux de niveau « difficile » sont moins nombreux, mais sont un peu plus denses, et certains demandent plus de réflexion ou d’astuce… bref, il y a tout de même des niveaux où il faut se creuser la tête !
En conclusion sur ce point, on n’aurait pas forcément été contre quelques niveaux en plus, mais ceux déjà disponibles exploitent déjà très bien la variété du gameplay.
Saurez-vous trouvez l’allusion à AGS dans ce niveau ?
Et enfin, il y a un point qu’on ne commente plus, c’est l’ambiance.
Tout simplement parce qu’on ne change pas une équipe qui gagne et que le style graphique est toujours très adapté au jeu (personnages dessinés et images de fond un peu floutées), même si les éléments graphiques sont ici moins nombreux et plus récurrents (peut-être l’image de fond des niveaux est-elle un peu répétitive).
La musique est plutôt variée et adaptée à l’ambiance du jeu.
Conclusion
Moins long que ses prédécesseurs de l’univers de Katura (KaturAlchimie, Katura Puzzle Adventure pour ceux que j’ai testés), mais plus divertissant, varié et toujours dans un genre assez inattendu sur AGS.