Pour résumer ma critique du jeu Les bons génies : celui-ci repose sur un concept plutôt fun, mais qui souffre d’un problème de rythme, d’une mauvaise gestion de la diversité potentielle de sa mécanique, et de la présence de people (enfin, de certains plus que d’autres…).
C’est donc tout naturellement qu’il s’agissait d’un bon candidat pour en proposer une réécriture des règles, afin de proposer ma vision de ce que ce concept pourrait être.
Ah, et idéalement, sans avoir besoin de people, tant qu’à faire. Non pas qu’ils rendent les jeux dans lesquels ils sont présents automatiquement moins bons… mais comme je n’en suis pas fan, si on peut faire sans, pourquoi pas. De toute façon, je ne suis pas producteur, je ne suis pas directeur de chaîne, je n’ai pas d’influence sur quoi que ce soit (surtout au sujet d’un jeu arrêté il y a plus de 20 ans et tombé dans l’oubli par chez nous), donc je peux bien me permettre ce genre d’exercice de style juste pour le plaisir de réinventer une mécanique…
La disposition du plateau et des candidats
Le plateau est réparti en deux zones : une comprenant deux pupitres individuels, l’autre avec 10 pupitres, sur lesquels se trouvent 10 candidats au début du jeu.
Ces pupitres disposent tous d’un clavier. Les deux pupitres individuels disposent également d’un petit buzzer.
Les sélections
Afin de déterminer quels vont être les deux candidats actifs, une question va être posée aux 10 candidats sur leurs pupitres.
Cette question a été posée au préalable à un panel de 100 personnes, et les candidats devront trouver la réponse la plus citée par celui-ci.
La question reprend le principe de la première partie de la finale du jeu, c’est-à-dire qu’un prénom est donné, et que les candidats devront citer le nom de famille associé qui aura été le plus cité par le panel. Lorsque le prénom est dévoilé, ils disposent de 10 secondes pour saisir leur réponse sur leur clavier.
Puis les 5 réponses les plus données par le panel sont dévoilées, classées de la plus citée à la moins citée. Les réponses des candidats sont ensuite dévoilées. Les deux candidats actifs seront alors qualifiés selon la pertinence de leur réponse, puis sur leur rapidité.
Par exemple, si la question est « Jean … », et que le panel répond dans l’ordre suivant :
1 – Dujardin
2 – Castex
3 – Rochefort
4 – Yanne
5 – De La Fontaine
Selon les réponses des candidats, les cas de figure suivants peuvent se produire :
- Candidat A et candidat B ont répondu « Dujardin », et ce sont les seuls à avoir donné cette réponse => ils seront alors tous les deux qualifiés.
- Candidat A a répondu « Dujardin », et c’est le seul => il est qualifié pour la suite.
Puis on regarde ensuite les candidats qui ont répondu « Castex », et Candidat B est le seul à avoir donné cette réponse => il est également qualifié. - Candidat A, candidat B et candidat C ont répondu « Dujardin » et pas les autres => on regarde parmi ces trois-là qui ont été les deux plus rapides à valider leur réponse, et ils sont qualifiés.
- etc.
Si aucun candidat n’a donné de réponse citée par le panel, ou s’il n’y en a qu’un seul, une nouvelle question est posée pour compléter les candidats actifs manquants.
Les deux candidats sélectionnés vont alors s’installer sur les deux pupitres à part, se présenter rapidement, puis les 8 autres (qui deviennent alors des panélistes) vont faire de même, de façon concise.
Manche 1 : Les phrases à compléter
L’animateur dévoile une phrase, dans laquelle se trouve un blanc. Puis 20 secondes de réflexion sont données, afin que les candidats actifs, ainsi que les 8 autres, puissent saisir leur réponse.
Les réponses des deux candidats actifs sont dévoilées, puis celles des panélistes. Chaque réponse commune à l’un des candidats actifs et à l’un des panélistes permet au candidat actif en question de remporter 10 points ; et les panélistes qui ont donné une réponse commune à un candidat gagnent chacun 10 points.
Les réponses peuvent être considérées comme identiques si elles sont suffisamment proches dans leur idée.
Par exemple, si la phrase à compléter est la suivante : « Mon rituel du matin, après le lever, consiste à … »
Les candidats actifs ont répondu :
- prendre un café
- prendre une douche
Les panélistes ont répondu :
- méditer
- prendre un café serré
- lire un chapitre de mon livre
- prendre un thé
- allumer la TV
- boire un café au lait
- faire un jogging
- prendre une douche
On considère que les réponses « prendre un café serré » et « boire un café au lait » données par les panélistes 2 et 6 sont les mêmes que la réponse « prendre un café » donnée par le candidat A. Le candidat A gagne alors 20 points (2 fois 10 points), et les panélistes 2 et 6 gagnent 10 points chacun.
Le candidat B et le panéliste 8 ayant donné la même réponse (qu’aucun autre panéliste n’a citée), ceux-ci gagnent alors chacun 10 points.
Les deux candidats actifs peuvent donner la même réponse ; auquel cas, ça ne changera pas le mode de calcul des points. En outre, les panélistes dont la réponse sera commune aux deux candidats ne pourront marquer chacun que 10 points.
Quatre phrases à compléter sont ainsi proposées aux candidats.
Manche 2 : Les 40 secondes
Les deux candidats vont à présent jouer chacun leur tour, celui ayant le plus de points commençant cette nouvelle manche (en cas d’égalité, c’est celui qui a répondu le plus rapidement durant les sélections qui commence).
Le premier candidat choisit l’un des panélistes, qui jouera avec lui pendant 40 secondes.
Pendant ces 40 secondes, des expressions à compléter, avec deux propositions de réponse, seront proposées au candidat et au panéliste.
Le candidat devra répondre à chaque expression de façon muette, via son pupitre, en choisissant la réponse de son choix parmi les deux proposées ; une fois qu’il aura indiqué avoir répondu, le panéliste donnera sa réponse à voix haute.
A l’issue des 40 secondes, le candidat et le panéliste remporteront chacun 10 points par réponse commune.
Puis le second candidat joue, avec le panéliste de son choix, à l’exception de celui qui vient de jouer avec son adversaire.
Manche 3 : Les grands esprits se rencontrent
Dans cette manche, les deux candidats vont là encore jouer chacun leur tour, avec celui en avance qui commence. Il choisit trois membres du panel, qui n’ont pas été choisis en manche 2.
Trois expressions à compléter (comme en manche 2, mais sans choix de réponse proposés) sont présentées aux panélistes et révélées aux spectateurs ; mais le candidat ne peut pas en prendre connaissance pour le moment.
Les trois panélistes qui ont été choisis complètent les expressions de leur côté.
Puis ces expressions sont révélées au candidat, qui va donner ses propositions de réponse à voix haute. Une fois celles-ci données, on va révéler les réponses des panélistes, et comparer leurs réponses à celles du candidat.
Pour chaque expression, le candidat remporte 20 points par réponse commune avec un panéliste ; les panélistes remportent chacun 30 points par réponse commune avec le candidat.
Idée de variante : avant que le candidat ne complète les expressions de son côté, il en choisit une parmi les trois qui l’inspire davantage : sur celle-ci, les points qu’il obtiendra potentiellement seront doublés.
Puis c’est au tour de l’autre candidat, qui jouera avec les trois panélistes restants, sur le même principe.
Le candidat actif qui a le moins de points à l’issue de cette manche est éliminé.
En cas d’égalité, une question muette est posée aux panélistes, qui disposent de 20 secondes pour écrire leur réponse sur leur clavier. L’animateur pose alors la question à haute voix aux deux candidats actifs. Celui qui pense avoir une réponse citée par le panel buzze, et donne sa réponse. On vérifie alors les réponses du panel, et si cette réponse a été citée au moins une fois, il est qualifié pour la finale. Si elle n’a en revanche pas été citée, c’est son adversaire qui ira en finale.
Le candidat qui a le plus de points va donc en finale, avec le panéliste qui aura lui aussi le plus de points.
Si plusieurs panélistes sont à égalité, le candidat choisira celui avec lequel il souhaite disputer la finale.
Le score du candidat et des panélistes éliminés est converti en euros (1 point = 1 euro), et ils repartent avec cette somme.
La finale
Le candidat choisit le membre du panel de son choix pour disputer la finale. Celle-ci va suivre le modèle des expressions à compléter.
Le score du candidat et du panéliste est converti en euros, sur le même principe que précédemment (1 point = 1 euro).
Une expression à compléter, avec deux propositions de réponse, est proposée au candidat et au panéliste. Ceux-ci devront répondre, de façon muette, sur leurs pupitres. Puis leurs réponses sont comparées : si elle est identique, leur cagnotte est multipliée par 2 ; sinon, elle reste à l’identique.
Une deuxième expression est proposée, cette fois-ci avec trois propositions de réponse. Là encore, ils répondront de façon muette avant de comparer leurs réponses ; si elles sont identiques, leur cagnotte est multipliée par 3.
Enfin, une dernière expression est proposée, mais sans propositions de réponse. Les candidats répondront de façon muette via leur clavier, puis leurs réponses seront comparées ; si elles sont identiques, leur cagnotte est multipliée par 4.
