D8, puis C8. D’un côté, j’aimerais bien trouver louable l’intention d’avoir proposé autant de jeux de la part de ce canal, et de montrer que ce genre n’est pas réservé aux canaux de l’ex-réseau analogique… mais de l’autre, quand je vois à quoi ressemblent les jeux en question, c’est plutôt difficile pour moi d’en parler positivement.
Entre les revivals d’ex-jeux de TF1 en-deçà des versions originales (Le maillon faible, APOAL), les délires hanounesques qui ne sont clairement pas ma came (L’oeuf ou la poule, La scoumoune…), les jeux dont rien que le titre révèle un concept qui n’a pas l’air de voler bien haut (Guess my age, Couple ou pas couple…), et les jeux qui ont quelque chose de plus intéressant à proposer sur le papier mais qui se ramassent complètement en pratique (Still standing)… ce n’est finalement pas si étonnant que ça que je ne parle quasiment jamais de cette chaîne par ici. Même si ça ne me dérange pas de parler négativement de certains programmes, je préfère le faire sur des jeux pour lesquels j’ai quelque chose que je juge intéressant à dire (comme Still standing justement), plutôt que des jeux qui sont juste techniquement pourris et/ou sans intérêt (et c’est d’ailleurs pour ça qu’il y a très peu de chances que je traite des concepts issus de NRJ12 un jour…).
Cela dit, j’ai bien vu avec Strike que cette chaîne arrive quand même à proposer des jeux de plateau plus intéressants de temps en temps, qui arrivent à me surprendre positivement. Et le jeu d’aujourd’hui fait partie de ce club très select.
Hold-up est donc un jeu qui a été diffusé en 2016, présenté par Benjamin Castaldi, et qui n’a pas eu spécialement plus de succès que tous ceux que j’ai cités ci-dessus ; puisqu’il n’a eu droit qu’à deux sessions de prime time (pour un concept qui ne le justifie pas particulièrement d’ailleurs, j’y reviendrai) avant de disparaître. Bon, cette fois-ci, les responsables ne sont ni une programmation incompréhensible de la chaîne, ni une question d’ego hanounesque (de toute façon, le jeu n’est pas produit par H2O, mais par BAM Media et Tooco) ; mais a priori, juste des audiences décevantes. 530 000 téléspectateurs pour une part de marché de 2,5 %, ce n’était pas une catastrophe ; mais pour un nouveau concept, on aurait pu espérer mieux.
Et je trouve ça un peu dommage, dans la mesure où ça peut refroidir le diffuseur de faire de nouvelles tentatives ; d’autant plus que, pour une fois, le jeu aurait mérité un peu plus de succès. Bon, ne vous méprenez pas : à l’instar de Strike, je le trouve à peu près correct sans plus, étant victime notamment de choix artistiques dispensables (qu’on retrouve malheureusement dans la grande majorité des productions de la chaîne, pour ne pas trop dépayser son public cible), et que je ne manquerai pas de défoncer. Mais au moins, je ressens tout de même quelque chose d’intéressant dans le concept, exploité à peu près correctement qui plus est. Voyons donc ce que ce jeu a à offrir…
Le concept global
Un candidat arrive sur le plateau, se présente rapidement ; puis on lui présente vingt coffres, dont le contenu lui est masqué. Chacun contenant soit de l’argent, soit un multiplicateur, soit une banqueroute. Je reviendrai plus en détail là-dessus en temps voulu.
Ensuite, on lui présente dix thèmes, qui correspondent respectivement à dix questions qui lui seront posées. Pour chaque question, il doit proposer un numéro de coffre (de 1 à 20), puis y répondre. Si sa réponse est juste, il aura l’occasion d’ouvrir le coffre tout à l’heure ; si elle est incorrecte, en revanche, il pourra faire une croix dessus. Les coffres ne seront ouverts qu’à la fin, une fois les dix questions posées.
Les coffres cerclés de bleu correspondent à des questions qui ont été correctement répondues (les thèmes sont encore visibles sur la droite) ; ceux en rouge sont des coffres définitivement perdus.
Dans certains cas, suite à une bonne réponse (débloquant alors un coffre potentiel), il est possible pour le candidat d’en échanger le contenu immédiatement. Se déclenche alors une phase nommée « Tentation », lors de laquelle un cadeau est présenté au candidat, qu’il peut gagner en échange de la possibilité d’ouvrir son coffre après. S’il refuse le cadeau, il garde son coffre ; s’il l’accepte, on dévoile le contenu du coffre dans la foulée, que le candidat n’aura donc pas.
On a donc un mini « à prendre ou à laisser » pour la route, ce qui est plutôt intéressant, car dans certains cas, ça peut rendre service au candidat. En effet, le cadeau peut parfois valoir davantage que le contenu du coffre ; et le coffre en question peut même contenir un malus tel qu’une Banqueroute, qui se retrouverait alors retirée du jeu.
Notons que quand le candidat est un homme, c’est une jolie fille élégamment vêtue qui vient faire une proposition dans la phase de jeu nommée « Tentation ». Les décideurs avaient très certainement une arrière-pensée derrière, n’allez pas me faire croire le contraire…
Et quand on a une candidate, c’est un homme qui vient faire la proposition (mais habillé en costard cravate, c’est un peu moins suggestif bizarrement).
A l’issue des dix questions, le candidat procède à l’ouverture des coffres, et va donc potentiellement gagner de l’argent… ou tout perdre. On verra les modalités plus en détail en temps voulu.
Avant de passer à la suite, j’en parle maintenant : une émission de Hold-up est en fait constituée de ce concept global, répété trois fois. Soit, grosso modo, à peu près une bonne trentaine de minutes pour chaque session.
C’est là que je voulais en venir, quand je disais que ce jeu n’avait pas vraiment un concept spécialement conçu pour du prime-time, puisqu’on ne fait que répéter une structure de jeu qui aurait très bien pu fonctionner pour de l’access. C’était d’ailleurs également le cas de Strike pour sa saison 1 (où un prime était composé d’une succession de plusieurs parties), même si sa formule plus flexible à la QVGDM le rendait un peu plus apte à occuper ce genre de case. J’imagine que, manque de budget de C8 oblige, les diffuseurs ont dû se dire que le concept coûtait trop cher pour de l’access (surtout quand on voit à quoi ils en étaient réduits pour dépenser le moins d’argent possible dans Still Standing…), d’où le choix du prime pour le proposer quand même. Et puis, surtout, il ne fallait pas toucher au sacro-saint Touche pas à mon poste !
Bon, habituellement, c’est une pratique à laquelle je n’accroche pas, dans la mesure où soit elle étire inutilement des concepts qui en deviennent lassants, soit on se retrouve « forcé » à suivre plusieurs épisodes alors qu’on n’avait envie d’en voir qu’un seul. Mais pour ce jeu-là… ça passe encore. Le concept en lui-même reste assez prenant pour qu’on le répète trois fois de suite et qu’on ne soit pas (trop) lassé à la fin de la soirée. Ou, au moins, qu’on puisse le suivre en trois parties distinctes et indépendantes les unes des autres. Ce qui est beaucoup plus que je ne peux en dire d’un 100% logique ou d’un The Wheel, dont le côté forcé du prime-time se ressent bien comme il faut…
Les questions
Dans cette phase de jeu, le candidat doit donc répondre à dix questions, sachant que plus il répond correctement, plus il pourra ouvrir de coffres.
Point malus pour cette partie de jeu : celles-ci ne suivent aucune structure spécifique. La plupart du temps, on a des QCM à quatre propositions de réponse, sans chronomètre ; mais on peut aussi avoir des questions Cash parce que… pourquoi pas ; ou des questions blind-test où il faut reconnaître trois interprètes, ou des questions où il faut citer 10 réponses en 60 secondes, parce que… ben, sans raison particulière, en fait. Et d’un candidat à un autre, la structure des questions posées ne sera pas forcément la même.
Alors, autant ça peut être louable de proposer de la diversité, car je reconnais qu’une stricte succession de QCM, ça peut lasser (encore que, dans une session de jeu, on n’a que dix questions, ça passe) ; autant c’est tout de même mieux de le faire d’une façon davantage réfléchie. Parce que là, ça fait juste bordélique. On est certes loin du niveau des pathétiques Trivial Happenings du Trivial Pursuit des années 2000, mais on aurait tout de même pu organiser ça un peu mieux.
La question est intéressante, je dis pas. Toutefois, vu comment elle est posée, elle tranche beaucoup avec le format de la plupart des autres…
Point bonus en revanche : les questions ne sont pas particulièrement anodines, et relèvent rarement de la formalité. En fait, j’irais même jusqu’à dire que certaines peuvent être assez pointues ou assez difficiles. En particulier les questions où il faut citer 10 réponses en 60 secondes, où il est souvent assez simple d’en citer deux ou trois, mais moins simple d’arriver jusqu’à dix.
C’est notamment lié au fait que le candidat a pu choisir ses thèmes avant de venir ; donc la production en profite pour le « challenger » un peu, comme le faisait d’ailleurs l’ancienne version de la finale du Grand concours (celle où les candidats choisissaient leur spécialité, et devaient mémoriser les cases qui leur correspondaient… avant que ce ne soit remplacé par un principe beaucoup plus bateau et nettement moins intéressant hélas). J’apprécie beaucoup cette idée, qui relève bien le niveau de jeu.
C’est pointu, presque au point de relever de l’anecdote, d’ailleurs… mais au moins, on ne peut pas dire que c’est trivial.
Par ailleurs, au sujet des questions, il existerait une règle selon laquelle, si le candidat fait un sans-faute sur les 10, il a la possibilité d’ouvrir les 20 coffres à la fin. Bon, ce cas de figure est arrivé aussi souvent que l’obtention des 18 clés dans la saison 1990 de Fort Boyard (c’est-à-dire jamais, car c’était beaucoup trop difficile), donc difficile de voir quel en aurait été l’impact. Après, pas sûr que ça aurait rendu grandement service au candidat, sachant qu’il y a toujours quatre coffres « empoisonnés » dans le lot, donc un risque potentiel assez élevé de les ouvrir à tout moment…
Les thèmes, choisis au préalable parmi les thèmes de prédilection du candidat… ou presque.
En revanche, je disais au sujet des thèmes que le candidat avait pu les choisir… ce n’est pas totalement vrai.
En fait, lorsqu’ils seront dévoilés à l’écran, le candidat aura la surprise de voir que le thème de la dernière question n’aura rien à voir avec ce qu’il avait demandé initialement. Et pour cause : ce n’est pas lui qui l’a choisi.
Non, en réalité, c’est un invité, de type people, qui l’aura choisi ; et le people en question va accompagner le candidat durant toute cette phase pour l’aider. Sachant qu’il n’a aucun pouvoir de décision, le candidat devant valider à chaque fois les réponses, choisir les coffres, et accepter/refuser la Tentation. Ce qui donne parfois lieu à des situations un peu ridicules, comme les questions où il faut citer 10 réponses et où le candidat doit répéter ce qui lui dit son coéquipier… mais ça reste mineur.
Cela dit, ces people vont me permettre d’embrayer sur un paragraphe moins réjouissant…
Les people… mêh.
J’ai l’impression que je vais un peu me répéter par rapport à ce que j’ai dit dans mon article précédent… j’en suis désolé, mais bon, comme je le disais, ça semble vraiment être une récurrence chez C8 pour leurs formats de prime-time.
Cela dit, je ne me plaindrai pas de Benjamin Castaldi. J’avoue que je n’ai jamais eu de problèmes avec son style d’animation habituel pour ce que j’en ai vu (i.e. principalement des jeux de plateau, donc ne me demandez pas ce que j’en ai pensé dans Secret Story ou Touche pas à mon poste…), et Hold-up ne fait pas exception à la règle.
Bon, hormis pour le thème de la dernière question, le candidat ne dépend pas particulièrement du people qui l’accompagne ; ce qui rend les peoples « boulets » moins agaçants que dans Strike, dans la mesure où les candidats peuvent se débrouiller seuls pour répondre. Mais le revers de la médaille, c’est que ça rend les people totalement dispensables (même le twist du dernier thème n’est pas spécialement nécessaire pour rendre la mécanique globale fonctionnelle ou intéressante).
Et si, dans Strike, ils pouvaient de temps en temps m’agacer par rapport à leur niveau de jeu ; ici, c’est plutôt par rapport à leur façon d’ambiancer ou de faire des commentaires intempestifs. Rien que pour prendre l’exemple de Mathieu Delormeau par exemple, je l’ai trouvé vraiment lourd, à force d’intervenir toutes les deux minutes pour faire des excentricités ou ironiser sur les choix du candidat. Et bien sûr, on fait leur petite promo à la fin quand ils ont quelque chose à « vendre », ça va de soi.
Si vous ne souhaitiez pas que le candidat soit livré à lui-même, vous auriez tout aussi bien pu faire jouer des binômes de candidats. Mais bon, j’imagine que les people, c’était inévitable pour mieux vendre le jeu au public…
Et pour continuer au sujet de l’ambiance dispensable : même si les principaux responsables sont les people en question, la réalisation aime bien se prêter à leurs délires de temps à autre.
De façon générale, on se retrouve un peu avec une ambiance « à la TF1 », ce qui n’est pas franchement le genre d’ambiance que j’apprécie des masses. Et j’aurais vraiment aimé que le jeu ne force pas cet aspect-là outre-mesure. En particulier lorsqu’ils se « moquent » de thèmes plus intellectuels de temps en temps, comme la Seconde Guerre Mondiale, en insinuant que c’est un thème vaste et complexe et que le candidat a été courageux de choisir ça. Je sais que je ne suis pas sur un canal réputé pour son niveau intellectuel (forcément, quand on voit par qui il est officieusement géré…), mais vous n’êtes pas obligés de me le rappeler à la moindre occasion…
Et davantage que pour Strike, je trouve que cette ambiance ne colle pas au principe qu’on veut instaurer. Strike, je peux comprendre qu’on ait voulu lui donner une ambiance détendue et conviviale ; car même si c’est un QVGDM-like avec la gestion des enjeux qui va avec, la partie bowling se prête davantage à quelque chose de décontracté. Hold-up, en revanche, même si ça concerne principalement la phase d’ouverture des coffres à la fin, ça se prête davantage à une ambiance plus sérieuse pour appuyer le suspense. D’ailleurs, même le plateau de jeu et ses tons froids et sombres évoquent davantage un jeu type Maillon faible (la version de TF1 hein, à nouveau pas fan de ce qu’en a fait D8) ou QVGDM.
L’art d’en faire des caisses…
Après, même si je ne suis pas fan de l’ambiance de ce jeu, ce n’est pas la pire que j’ai vue à ce niveau-là. Même si ça me fait froncer un sourcil de temps à autre, ça reste bien moins affreux à supporter qu’un QLMG ou qu’un Marathon des jeux TV. Mais je ressens quand même un peu le même style de frustration que celui que j’éprouve en regardant un épisode de TLMASMAD, pour le même genre de raisons.
Fin de la parenthèse qui m’enquiquine, revenons à du plus positif.
L’ouverture des coffres
Une fois les 10 questions passées, place à l’ouverture des coffres.
Le people n’ayant plus rien à faire ici, il va rejoindre l’huissier de justice et laisser le candidat procéder à l’ouverture des coffres qu’il a débloqués. Il pourra les ouvrir dans n’importe quel ordre, pas forcément celui dans lequel il les a débloqués en première partie. En outre, il ne sera pas obligé de tous les ouvrir, il pourra s’arrêter lorsqu’il le souhaite.
Petite particularité par rapport aux jeux du même genre : le montage montre furtivement aux spectateurs le contenu des coffres en jeu avant de commencer la partie. Pas très fan de cette idée, c’est un peu comme si on nous montrait le contenu des coffres de A prendre ou à laisser avant de commencer la partie… ok, c’est transparent pour le spectateur ; mais d’un autre côté, ça peut gâcher un peu la surprise de voir un candidat choisir un coffre, puis le suspense de le voir s’ouvrir à la fin, quand on sait déjà ce qu’il y a derrière.
Après… l’émission n’affiche ça que pendant quelques secondes, donc si on cligne des yeux à ce moment-là, on le rate. Limite, si vous ne voulez pas être spoilé, fermez juste les yeux quand ça s’affiche. Et puis bon, si vous arrivez à vous souvenir de tous les contenus lorsque le candidat ouvre les coffres une demi-heure plus tard, je pense que vous avez toutes vos chances de remporter la finale de Burger Quiz avec des capacités mémorielles pareilles.
A gauche de chaque montant, le nombre d’occurrences de ceux-ci.
L’autre particularité de cette phase, c’est que l’ordre d’ouverture des coffres est important, compte tenu de la présence de coffres qui agissent sur le montant de la cagnotte en cours. Un coffre permet de multiplier son contenu par 2, un autre va en revanche le diviser par 2, et un troisième va réinitialiser son contenu à zéro. Ce dernier coffre est à ne pas confondre avec la Banqueroute ; la remise à zéro permet au candidat de continuer à ouvrir d’autres coffres après (s’il lui reste des possibilités d’ouverture), tandis que la Banqueroute met automatiquement fin à la partie.
J’apprécie cette particularité. Je pense que si on avait dû se contenter uniquement de montants divers et variés et de cases Banqueroute, ça aurait été correct ; mais on en aurait probablement fait le tour un peu plus vite (même si la menace de la Banqueroute serait restée assez forte). Ici, le fait d’avoir des cases « malus » qui ne soit pas éliminatoires, ça permet aussi de relancer un peu le tirage en cours de route. En outre, parmi les jeux du même genre, je n’ai pas souvenir d’en avoir vu beaucoup avec ce genre de spécificité, donc ça démarque un peu Hold-up à ce niveau-là…
Je n’ai pas grand-chose de plus à dire à ce sujet, autrement. C’est un principe qui a déjà fait ses preuves ; et ici, il est mis en scène correctement, de façon fluide, et sans temps morts (alors que la tentation de laisser mijoter le candidat et le public aurait pu être grande… mais vu qu’on a déjà dévoilé les contenus une demi-heure plus tôt, ça aurait été un peu idiot de faire du suspense là-dessus).
Bon, si je devais chipoter sur un truc, faire faire des allers/retours au candidat à chaque fois qu’il ouvre un coffre pour rejoindre l’animateur, c’est un peu… idiot, surtout si c’est pour découvrir un multiplicateur/diviseur ou une banqueroute, où il n’a donc rien à récupérer (les autres gains étant matérialisés par de petits sachets). On aurait pu ouvrir les coffres automatiquement.
Total : 11,5/20
Hold-up est un jeu qui passe à peu près bien. Le concept a quelque chose d’assez rafraîchissant, avec un peu de suspense en fin de session, et une gestion du hasard plutôt bien contrebalancée par les choix stratégiques potentiels des candidats. Certes, il est totalement illusoire d’espérer gagner des mille et des cents comme le jeu le laisse miroiter, mais ça reste à peu près honnête, on est loin d’un Still Standing très mal géré à ce niveau-là.
J’aurais certainement apprécié encore plus ce programme s’il avait davantage assumé ses ambitions, en se prenant un peu plus au sérieux, que ce soit dans la façon de gérer ses questions (qui aurait pu être un peu plus rigoureuse) ou ses people (qui auraient pu… tout simplement ne pas être là).
Mais en l’état, ça m’a fait un tant soit peu apprécier un autre jeu de C8, ce qui n’est pas rien ! Et j’imagine que vu les standards de la chaîne, ça fait partie du mieux que je puisse en attendre ; mais ça reste tout de même quelque chose. Nonobstant l’estime quasi-inexistante que je peux avoir pour sa ligne éditoriale et sa gestion calamiteuse, j’arrive quand même à avoir un peu de respect pour les rares tentatives de créativité efficace dont elle peut faire preuve de temps à autre, comme ici.
Et quand j’y pense, c’est plutôt triste qu’à de rares exceptions près, aucun animateur indépendant d’Hanouna n’arrive à vraiment percer sur C8… ce qui, outre le manque de diversité, n’aide clairement pas la chaîne à évoluer dans le bon sens, celle-ci se retrouvant cantonnée à un style en particulier qui la rend plus clivante qu’autre chose.
A moins d’être sur une case moins exposée comme William Leymergie le midi, la plupart du temps, soit la greffe ne prend pas, et l’animateur est placardisé ou s’en va peu de temps après, comme Vincent Lagaf ; soit l’animateur arrive à s’incorporer à la chaîne, mais au prix de rester sous le joug d’Hanouna et de ne pas pouvoir briller indépendamment, comme Benjamin Castaldi. Des animateurs qui ont généralement en commun d’avoir fini par être boudés à la longue par leur diffuseur emblématique, et qui ont voulu tenter leur chance autre part. Comme quoi, l’herbe n’est clairement pas toujours plus verte ailleurs, surtout quand c’est un jardinier particulièrement jaloux qui s’en occupe.
Aussi, pour rester dans le thème, la prochaine fois, on va remonter 27 ans en arrière, et parler d’un autre animateur emblématique qui aura tenté sa chance chez la concurrence, mais pour lequel la mayonnaise n’aura pas pris avec son nouvel employeur…