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Fort Boyard : « C’est pour les enfants ! » (Non.)

Parmi les (très) nombreuses raisons qui me font considérer la période des années 2010 de Fort Boyard comme étant très facilement la pire de l’histoire du jeu, il y a une certaine récurrence des gamineries et des moments ciblant explicitement le très jeune public. Déguisements à outrance de Passe-Muraille, gadins à gogo dans des épreuves étudiées à cet effet se multipliant anormalement, humour à base de pistolets à eau et de bombe à prouts, montage partant dans tous les sens avec des changements de plans intempestifs et des bruitages ridicules pour faire « cool », enfants dans la Cage… et le pire pour moi : Mégagaf. Sans déconner, je n’ai jamais eu autant l’impression d’avoir été pris pour un gamin de 6 ans par la production avec ce personnage ; sérieusement, en quoi je suis censé trouver de l’intérêt en tant qu’adulte dans un concept de personnage qui sort de nulle part, déguisé en parodie de M. Indestructible, et qui parodie un générique des années 80 ?

Mais il y en a certains qui répondront : « Mais c’est normal, Fort Boyard c’est pour les enfants ! »

Ce à quoi je répondrai catégoriquement : « Non. »
Alors, peut-être que certains qui ont grandi avec les versions des années 90 ou 2000 se diront qu’ils sont devenus trop vieux pour le programme ; mais je peux assurer que ce n’est pas juste une histoire de goûts qui évoluent, ni d’œuvre qu’on idéalise parce qu’on l’a connue enfant, et que c’était génial parce qu’on avait la bonne tranche d’âge pour en profiter. C’est vraiment la façon dont le programme a évolué qui est responsable.

« Pour enfants » ≠ « Familial »

Mais déjà, commençons par balayer un malentendu que beaucoup de gens font : car dès qu’un programme est susceptible de plaire à un jeune public, ils le catégorisent immédiatement comme un programme « pour enfants ». Or, un programme peut cibler un jeune public, tout en ciblant un public plus âgé, ce qui en fait un programme familial. Notons d’ailleurs que ce terme ne désigne pas que des programmes destinés à être regardés par une famille, on peut très bien être un adulte célibataire et y trouver son compte.
Peut-être que certains adultes n’y trouveront pas d’intérêt, mais ce sera alors davantage une question de goûts personnels que de ciblage du public par la production.

Si vous voulez un exemple de programme « pour enfants », citons tout simplement Dora l’exploratrice. C’est un dessin animé à vocation éducative pour l’éveil des tout petits, et ça a été pensé tel quel par ses producteurs. Ils ne se sont pas dit une seule seconde que ça pouvait avoir vocation à plaire aux adultes, et ne se sont donc pas souciés de vouloir cibler ce public-là.
A contrario, les films Disney (à quelques exceptions près) sont des films familiaux, car ils ont été pensés par leurs producteurs pour être vus par différentes catégories de tranche d’âge, quitte à leur donner des niveaux de lecture différents. Dans Le Bossu de Notre-Dame par exemple, les enfants prêteront davantage attention à l’humour et au format animé, là où les adultes verront davantage la complexité des personnages et leur côté fascinant : ça reste quand même un film qui aborde des thématiques fortes et sous-entend des choses qu’un jeune public ne décèlerait pas.
Je pourrais aussi citer les albums d’Astérix : quand on est enfant, on trouve ça drôle parce qu’Obélix donne des baffes aux romains en répétant qu’ils sont fous ; quand on est adulte, on trouve ça drôle parce qu’on s’aperçoit de références qu’on n’avait pas saisies étant plus jeunes.

Et pour aller plus loin, on pourrait même dire que certains programmes qui n’avaient pas spécialement vocation à séduire un jeune public ont un concept assez puissant et apte à fédérer plusieurs tranches d’âge.
Prenons Des chiffres et des lettres, par exemple : certes, le gamin devant sa télé ne trouvera probablement pas des mots de 10 lettres ni des bons comptes nécessitant des astuces mathématiques élaborées, mais il peut quand même prendre du plaisir à essayer de trouver des mots avec les tirages de lettres, ou encore s’initier un peu au calcul avec les tirages de chiffres. Idem pour Slam, qui est aussi occasionnellement regardé par un public jeune, même s’il ne saisit pas forcément toute la complexité de la mécanique.

Ce qui me fait d’ailleurs une bonne transition au sujet de Fort Boyard : dès le départ, ça n’a pas été pensé comme un programme spécifiquement « pour enfants ». Il s’est avéré que le jeune public a de plus en plus répondu présent au fil des années, ce qui en a fait un programme familial.
Et soit dit en passant, vous n’allez quand même pas me dire que les séquences comme le voyeurisme sur les Cylindres étaient destinées à un jeune public…

L’épreuve du Colin-Maillard de 1990, par exemple : on sent très bien qu’elle n’a pas du tout été pensée pour un public jeune !

Fort Boyard est un programme familial !

Bref, la force de Fort Boyard, ça a quasiment toujours été d’être un programme familial. Et la force d’un bon programme familial, c’est de savoir équilibrer les éléments susceptibles de plaire à la fois à un jeune public et un public plus âgé.
Certes, le programme a déjà eu l’occasion de concilier des éléments à la fois plus spécifiques à un jeune public, comme l’humour autour des chutes, et des éléments parlant davantage à un public adulte, comme… euh… les gros plans sur les décolletés. Bon, bon, disons plutôt certaines énigmes et mots-codes, même si pour les enfants ça dépend de leur niveau.
Mais en dehors de ça, la formule elle-même du programme suffit à fédérer un public très large. Pensez donc qu’un Fort perdu en haute mer, qui est un terrain de jeu propice pour héberger des épreuves variées et des personnages mystérieux, ça a de quoi fasciner naturellement un jeune public, car ça crée une certaine magie autour, un peu comme un film Disney j’oserais dire même. L’adulte sera peut-être légèrement moins sensible à cette magie, mais il sera davantage intéressé par la mécanique de jeu élaborée qu’il y a derrière, le concept des épreuves et le côté artistique de la mise en scène.

Pour ma part, je n’étais pas forcément sensible à certains éléments étant enfant, mais je le suis devenu en tant qu’adulte ; ce qui fait que j’ai adoré me revoir des émissions plus anciennes datant d’avant 2010. Non pas par pure nostalgie et parce que ça me ramenait à mon âme d’enfant ; mais parce que j’étais davantage apte à pouvoir réfléchir aux énigmes, à apprécier le dosage de la mécanique de jeu, des concepts d’épreuves que je ne comprenais pas trop étant plus jeune, ou encore les mises en scène de certaines épreuves ainsi que la musique qui les accompagnait.
Je peux donc affirmer que si j’adore les saisons de Fort Boyard d’avant 2010, ce n’est pas uniquement parce que ça me rappelle de bons souvenirs d’enfance, mais parce que le jeu était déjà intrinsèquement bon et destiné à tous types de publics.

Cela étant, oui, il m’est quand même arrivé, lors de mes redécouvertes en tant qu’adulte, d’avoir été déçu par des éléments que j’adorais étant enfant. En particulier lors de la période Castaldi, qui avait duré de 2000 à 2002. J’ai pris du plaisir à revoir ces émissions, comme le reste… mais un peu moins, car j’y ai redécouvert des éléments de jeu qui étaient moins bien faits que dans mes souvenirs d’enfance.
Et parmi ceux-là, l’un des principaux points communs les concernant était les quelques tentatives de s’adresser de façon plus « rentre-dedans » au jeune public, notamment à travers le style d’animation de Jean-Pierre Castaldi, qui devenait de plus en plus surjoué au fil des saisons.
Ainsi, s’il y a bien une saison que j’ai trouvé très décevante au revisionnage, c’est la saison 2002. Je me suis rendu compte qu’elle m’avait beaucoup plu étant enfant, car j’étais moins exigeant sur les règles et davantage attentif à ce qui pouvait m’amuser, et au final j’ai été gêné par les lourdeurs d’animation qui rendaient le programme plus enfantin qu’il ne l’était. Ca en a fait une saison qui restait correcte dans l’absolu, mais largement en-deçà du potentiel du programme, en bonne partie à cause de cet égarement dans le public cible.
Comme quoi, la façon d’avoir voulu cibler le jeune public aura contribué à desservir le programme.

Ah ,la séquence de la Machine infernale de 2002… je kiffais ça gamin ; mais aujourd’hui, je me suis rendu compte que cette séquence n’était pas du tout au point. Et que le surjeu de Jean-Pierre Castaldi n’arrangeait rien…

Pourquoi ce serait davantage accepté aujourd’hui ?

Et je ne dois d’ailleurs pas être le seul à avoir eu cette impression, car la saison 2002 est très souvent citée parmi les moins bonnes saisons du programme par les fans (avant que la saison 2010 ne prenne le relais, pour de toutes autres raisons) ; en outre, elle n’avait également pas fonctionné au niveau des audiences, si bien que ça a motivé l’élaboration d’une autre formule dès l’année suivante.

Mais là où je veux en venir à ce sujet, c’est qu’on a reproché à cette saison 2002 d’avoir eu un ton un peu plus lourd et plus enfantin que ce à quoi le programme nous avait habitués, au point que ça a justifié un virage à 90 degrés dès l’année suivante. Si on l’a reproché à la saison 2002, je ne vois pas pourquoi on ne le reprocherait pas aux saisons des années 2010, qui vont beaucoup plus loin à ce niveau-là… parce que la saison 2002 avait peut-être ses lourdeurs pour les adultes ; mais on n’en était pas encore au stade de voir les cellules se parer de portes et de décors bariolés, ni les personnages se déguiser et tirer sur les candidats avec un pistolet à eau, ou les vaporiser avec une bombe à prouts.
De même, le style d’animation de Jean-Pierre Castaldi devenait de plus en plus surjoué avec le temps ; donc si on le lui reprochait, je ne vois pas pourquoi un personnage comme Willy Rovelli serait à l’abri de ces critiques, alors que lui aussi a eu droit à ce même traitement (et, là encore, en pire…).

J’ai l’impression d’avoir perdu mon âme en allant chercher une vidéo juste pour prendre cette capture d’écran…

Est-ce que c’était parce que la saison 2002 n’allait pas assez loin dans son ciblage exclusif de jeune public ? Ou parce que Fort Boyard a désormais une image de plus en plus acceptée par le grand public de programme « pour enfants » et ne cherche plus à y trouver son compte pour les adultes ? Si c’est le cas, je trouve ça vraiment dommage.
Comme je l’expliquais plus tôt, la force du concept du programme, c’est de pouvoir cibler des publics de tout âge. Vouloir conformer le programme à une image faussée que le grand public lui donne, c’est du gâchis. Il ne faut pas donner au public ce qu’il désire, mais ce dont il a besoin. Prouver qu’un concept peut toucher plusieurs publics différents, au lieu de vouloir donner raison aux mauvaises langues.

Après, d’un point de vue comptable, ce serait dans l’intérêt de l’émission, et en particulier de France 2, de pouvoir afficher des scores sur cibles jeunes (4-14 ans notamment) performants, quitte à sacrifier un peu le reste. Car l’un des défis de la télévision, c’est de pouvoir attirer un jeune public, alors que celui-ci déserte de plus en plus la programmation en linéaire, faisant mécaniquement vieillir l’audience des chaînes. C’est d’autant plus le cas pour le service public : en effet, si on accuse France 3 d’être une « chaîne de vieux », les mesures Médiamétrie ont parfois montré que France 2 n’en était pas si loin elle non plus… en 2015, l’âge moyen du public de France 2 était de 58,7 ans.
Dans ce contexte, avoir un programme particulièrement fédérateur sur les cibles jeunes est du pain bénit pour la chaîne, afin de faire baisser cette moyenne. D’où, probablement, cette volonté de forcer l’idée comme quoi ce programme serait « pour enfants », en n’y allant pas de main morte pour y incorporer des éléments qui leur sont spécifiquement destinés.

Source : bfmtv.com

Je persiste néanmoins à dire que si ça venait à être vraiment le cas (ça reste une pure hypothèse de ma part, je n’ai pas de confirmation officielle quant à l’impact de la stratégie de la chaîne sur la ligne éditoriale du programme), ça resterait une façon assez grossière d’attirer le jeune public. Ce serait l’équivalent d’agiter les clés sous les yeux du jeune spectateur parce qu’il serait incapable de s’intéresser à ce qu’il voit. Je ne veux pas chercher à révolutionner la façon d’éduquer les enfants ; mais là encore, s’il doit s’attendre à avoir des paillettes sur chaque programme qu’il regarde, il va devenir très exigeant par la suite… laissons donc leur imagination travailler, que diable !

La version des années 2010 cherche-t-elle à cibler exclusivement le jeune public ?

Mais est-ce vraiment le cas ? Parce que je me suis appesanti sur les éléments susceptibles de parler aux plus jeunes… mais mine de rien, le programme continue quand même de cibler de temps à autre un public plus âgé. C’est juste qu’il fait ça avec un dosage beaucoup moins subtil qu’auparavant.
La différence entre un bon programme familial et un mauvais programme familial, c’est que le bon va chercher à faire en sorte que ce qui est susceptible de plaire à une catégorie de spectateurs ne devienne pas non plus déplaisant pour d’autres catégories. Le mauvais va juste se contenter de balancer des éléments ça et là pour plaire à tout le monde, mais sans grande cohérence. Le résultat est que le mauvais programme va osciller entre séquences pour enfants, puis séquences pour adultes, puis pour enfants, etc. et à chaque fois qu’un moment pour enfants intervient, ça devient ennuyeux pour les adultes. Je pourrais dire qu’à force de vouloir cibler tout le monde, on finit par ne plus pouvoir cibler personne, mais j’imagine que si l’émission a continué d’être regardée, c’est qu’il doit encore y avoir un public qui y trouve son compte.
Mais toujours est-il que la production des années 2010 adore mettre l’emphase à la fois sur les moments gamins et sur les moments plus adultes, là où les versions qui précédaient avaient un traitement de ton plus homogène. Ce qui fait qu’on ressent davantage les gamineries… mais aussi les séquences que les gamins ne devraient pas voir.

Et c’est là que le bât blesse encore plus. Car si Fort Boyard décidait vraiment de s’adresser exclusivement aux enfants et devait être à présent considéré comme tel… je considérerais ça comme un gros gâchis, certes, mais ce ne serait pas énervant non plus, car on peut tout à fait faire un bon programme pour enfants sans avoir la prétention de cibler un public plus âgé.
Sauf que ce n’est pas l’ambition de la production des années 2010, qui cherche aussi à viser d’autres tranches d’âge, davantage adolescentes. Et quand vous voyez les noms de certains responsables de la production, qui ont travaillé sur des émissions que les adolescents ont adoré, et pas forcément pour les bonnes raisons (oui, vous voyez ce que je veux dire : la télé poubelle façon Loft Story, Les Marseillais, etc.)… c’est encore plus inquiétant quand ils veulent incorporer de ça dans une émission regardée par un public encore plus jeune. Ce n’est pas pour rien que le CSA a imposé que les télé-réalités aient une classification les rendant déconseillées aux moins de 10 ans…

Un programme devenu nocif pour le jeune public

Ouaip, je maintiens le terme « nocif ». Je n’ai pas d’enfants ; mais si j’en avais eu, je leur aurais interdit de regarder les saisons postérieures à 2016 (ou alors je les aurais au préalable censurées) avant un certain âge, car elles ont du contenu beaucoup trop abject pour que je les laisse regarder ça.
Je ne dis pas une seule seconde que jusqu’en 2016, le programme a toujours été irréprochable à ce niveau-là, loin de là. Après tout, on a bien eu une épreuve avec des mannequins en maillot de bain à fouiller, des gros plans sur les décolletés, et des moments ça et là où la moquerie du candidat à ses dépens pouvait être un peu trop gratuite (je pense notamment à l’épreuve d’entrée en 2002). Mais ça restait quand même moins fréquent que ce qu’on a aujourd’hui, où c’est davantage soutenu, et où surtout ça n’atteignait pas des sommets à ce niveau-là.

Vous savez quelles sont les épreuves que je considère comme étant les pires de l’émission ? Celles où le candidat se fait humilier gratuitement et sadiquement sous couvert d' »humour ». Vous pouvez être sûrs que si je faisais un top 5 des pires épreuves de l’émission, elles répondraient toutes à ce critère-là.
Alors, bien évidemment, je ne parle pas des épreuves du style Tapis roulant, où on peut se moquer du candidat qui se gamelle, car ça reste gentillet, et la réussite de l’épreuve n’implique pas une gamelle. Ca devient déjà plus délicat pour des épreuves comme le Ski où la gamelle est forcée et gratuite, mais ça passe encore, car l’ambiance reste davantage bon enfant.

En revanche, je ne peux vraiment pas en dire autant des épreuves où ça devient carrément du bizutage (au passage, ça n’inclut pas l’épreuve du même nom, qui serait plutôt dans la même catégorie que le Tapis roulant). Parmi celles-ci, citons notamment :

  • Le Restaurant (plus spécifiquement certaines versions)
  • Le Spa (2017)
  • La machine à baffes (2017)
  • Le Willymix (2018-2020)
  • Le Slaïme (2020-2021)
Je sais que c’est censé être une référence au film Les sous-doués ; mais elle reste particulièrement nauséabonde dans ce contexte. Les sous-doués est un film ; Fort Boyard, non. Et même au niveau de la mise en scène, Les sous-doués était moins malaisant que ça.

Ces épreuves ont pour point commun de mettre le candidat dans une situation très inconfortable, et surtout d’avoir une mise en scène mettant l’emphase sur cet inconfort, majoritairement par le biais d’un personnage à la personnalité sadique qui se délectera de pouvoir lui faire subir ce qu’il veut. Et je pourrais tout à fait appeler ça une incitation au harcèlement.

Ayant été moi-même victime à quelques reprises de harcèlement scolaire durant ma jeunesse (pas à un point où ça aurait pu avoir des conséquences dramatiques – heureusement, mais suffisamment pour que je garde un très mauvais souvenir de cet aspect-là du collège et que ça ait forgé ma personnalité par la suite), je peux vous dire que voir l’émission diffuser nonchalamment des épreuves où un personnage prend un malin plaisir à malmener un candidat, dans une mise en scène qui met l’emphase sur cet acte, ça m’a fait exploser. Je pense que si j’avais vu ça à cet âge-là, ça m’aurait profondément écœuré.
Car le message de ces épreuves est le suivant : on peut tourmenter un candidat d’une façon aussi abjecte qu’en l’immobilisant et en lui donnant des baffes, en lui projetant violemment sur la figure des trombes d’eau ou des substances peu agréables ou en lui faisant manger quelque chose de dégoûtant ou de particulièrement épicé… du moment que c’est censé être drôle parce qu’il y a un personnage loufoque qui le fait.
Ce n’est PAS drôle. C’est juste infâme. Vous légitimez le bizutage sous un prétexte fallacieux. Vous apprenez aux enfants à se moquer du malheur des autres, et en plus de ça, vous en êtes fiers.
Vous aurez beau vouloir vous dédouaner d’autres travers en parallèle, ça ne pardonnera en rien ceux dont vous êtes directement responsables.

Et c’est d’ailleurs ça qui rend d’autant plus problématique la volonté de cibler plus explicitement le jeune public : en se présentant comme une émission « pour enfants » mais en diffusant du contenu trash, ça contribue à banaliser ce genre de contenu pour le jeune public. La production a une responsabilité importante envers son jeune public : celle de lui montrer un contenu approprié, et de transmettre des leçons et une certaine morale. Et ce n’est pas du tout ce qu’elle fait.
Elle prend pour alibi le jeune public pour montrer ce qui l’arrange, en se disant qu’il suffit de mettre n’importe quoi dedans pour que ça l’attire. Je n’éprouve qu’un profond mépris envers cette mentalité, et c’est pour ça que je n’ai aucun respect envers les responsables de la situation actuelle, pour cette insulte grave envers son public, qui n’ont rien compris à ce que le programme était censé être, et qui n’ont aucune conscience de l’impact qu’ils peuvent avoir.

garsiminium

Enchanté, moi c'est garsim. Bienvenue sur mon blog, où je parle de différents sujets, légers comme moins légers.

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