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#004 – Attention à la marche !

Ah, les années 2000. J’ai beau trouver que c’était l’une des périodes les plus fastes pour les jeux TV ; en revanche, s’il y a bien un créneau sur lequel je trouve qu’elles ne lui auront pas du tout profité, c’est bien le créneau du midi. Oui, je suis très nostalgique de l’époque où cette case était occupée par Le juste prix et Pyramide, respectivement sur TF1 et France 2 ; et pour ce qui a pu les suivre, j’ai été beaucoup moins enthousiaste.
Côté France 2, j’aurai quand même eu un peu de répit. Pyramide aura pu bénéficier d’un sursis à cause de l’échec cuisant du Juste Euro (ah, oui, France 2 aura eu les yeux plus gros que le ventre, sur ce coup-là, en tentant de se réapproprier un format un peu trop typé TF1) ; et, suite à son arrêt définitif en 2003, c’est La Cible qui a repris le flambeau. Un jeu qui n’atteint pas la barre (très haute selon moi) qu’aura su atteindre Pyramide, mais qui faisait tout de même très bien le café. Il aura fallu attendre 2006 pour que je haïsse la programmation, avec l’arrivée d’un certain Tout le monde veut prendre sa place
Côté TF1, en revanche, ça n’aura pas traîné, puisque Le Juste Prix aura été directement remplacé par Attention à la marche en 2001. Cette seconde émission n’était toutefois pas une nouveauté lors de ce remplacement, puisqu’elle avait déjà pu se rôder le week-end.

Et, oui, vu ma façon de m’exprimer, vous aurez sans doute compris que je ne portais pas spécialement Attention à la marche dans mon cœur.
En fait, le principal reproche que j’aurais à faire à cette émission, c’est qu’elle est l’archétype de ce qui tend à me déplaire dans les jeux de TF1 à cette période-là. Oui, c’est aussi un autre point que je reproche aux années 2000 sur ce coup-là : beaucoup de jeux de TF1 se sont mis à verser dans le… disons bling-bling, faute d’un meilleur terme pour le moment. Rendant ces jeux bien moins agréables à suivre qu’ils n’auraient pu l’être, si on n’avait pas autant cherché à forcer leur ambiance…
Toutefois, on sent que ce n’était finalement plus ou moins qu’une « mode » qui aura marché essentiellement lors des années 2000, et qu’elle se sera pas mal essoufflée durant la décennie suivante. D’ailleurs, c’est en 2010 qu’AALM prendra fin, de plus en plus malmené par la concurrence de TLMVPSP. Ca aura été le prétexte idéal pour TF1 pour lancer un nouveau jeu copiant sans vergogne ce qui a fait le succès chez la concurrence… mais je ne vais pas m’énerver là-dessus à nouveau. J’aurai déjà suffisamment de choses à dire au sujet d’AALM.

Ah, oui, au fait, je précise que la critique va porter majoritairement sur la période 2001-2006, celle que j’ai le plus connu et qui était la plus stable.
Je mentionnerai les (nombreuses et pour la plupart éphémères) nouveautés des dernières saisons dans un paragraphe en fin de critique.

Le générique

Mais précisons quand même qu’en dépit du fait que je ne l’aime pas, il y a des points que j’apprécie sincèrement dans ce jeu.
Et le générique en fait d’ailleurs partie ; à tel point d’ailleurs qu’il mérite son propre paragraphe, c’est dire !

Bon, à l’instar de pas mal de jeux de cette période où on expérimentait les images de synthèse, visuellement, il a pris un léger coup de vieux. Mais soyons un peu justes : la période fin des années 90 – début des années 2000 n’a pas toujours très bien rendu honneur à la technologie en images de synthèse.
Et d’ailleurs, ce n’est pas dans le générique que le recours à l’image de synthèse « jure » le plus, puisqu’il est entièrement fait comme ça. Ce sont surtout les incrustations des « potes » à l’écran, durant le reste de l’émission, qui piquent un peu. L’idée de faire s’incruster des personnages à l’écran pour donner un jeu (littéralement) plus animé, pourquoi pas… mais ça aurait été encore mieux avec une image de synthèse légèrement mieux maîtrisée. Et, accessoirement, des personnages avec un design moins laid (oui, je suis pas fan du design des « potes »), mais bon…
Enfin, cela dit, ça reste mineur ; et personnellement, n’étant pas trop regardant sur ces aspects techniques là, ça ne me dérange pas plus que ça.

Mais si j’avais un peu envie de parler du générique à part, c’était surtout pour sa musique. Si je mets de côté son remix immonde de 2008-2010, cette musique DÉCHIRE !
Sincèrement, ça doit être l’un des airs les plus entraînants que j’aie eu l’occasion d’entendre dans un jeu TV. J’aime le travail fait sur l’instrumentation de ce générique, avec une alternance de percussions endiablées et de cuivres, sur une mélodie avec un rythme dynamique. Rien qu’écouter cette musique a de quoi filer la pêche, à tel point que je m’en contenterais facilement et oublierais le reste du jeu.
En fait, c’est un peu comme pour TLMVPSP, sur ce coup-là : c’est dommage qu’en dépit d’un générique très cool, le soufflé retombe très vite d’emblée en sachant ce qui va suivre… mais bon, au moins, l’emballage a vraiment été soigné !


C’est dommage que les images ne produisent pas de son, parce que le visuel du générique, lui, ne me donne pas particulièrement envie…

Et c’est d’ailleurs l’un des seuls points que j’apprécie sincèrement par rapport à l’ambiance de ce jeu ; parce que, sinon, ce serait justement l’ambiance qu’on a la majeure partie du temps à laquelle je n’adhère pas, et qui me fait revoir cette émission à la baisse, comme je vais l’expliquer dans le point suivant…

L’ambiance mièvre…

Je suis loin d’avoir eu l’occasion de regarder toutes les émissions présentées par Jean-Luc Reichmann ; mais pour celles que j’ai eu l’occasion de voir, je vais finir par croire qu’il n’a présenté quasiment que des émissions dont j’ai trouvé l’ambiance assez mièvre, voire très… guimauve. D’ailleurs, on avait un peu un reliquat de cette ambiance lors des débuts des 12 coups de midi (même si ça se sera heureusement un peu calmé par la suite).
Mais je crois bien que la pire du lot, à ce niveau-là, c’était Attention à la marche. A chaque fois que je me souviens de l’émission ou que je tombe sur un extrait sur YouTube, la première chose qui me vient à l’esprit, c’est : « Punaise, qu’est-ce que c’était cucul la praline, ce jeu ! ».
J’ai toujours eu du mal avec un certain nombre d’émissions de TF1 au niveau de l’ambiance ; mais celle-là est particulièrement représentative du style d’ambiance que je n’aime pas voir dans un jeu TV. Enfin, de l’un des styles d’ambiance que je n’aime pas voir.


Pourquoi l’un des candidats se fait couper les cheveux sur le plateau ? … oh et puis merde.

Mais bon, c’était un aspect clairement assumé par l’émission, et j’imagine que vu sa longévité, ça devait plaire à beaucoup de gens malgré tout.
Je suis conscient qu’il en faut pour tous les goûts, et que ce n’est pas parce que je n’ai pas adhéré (et encore, je pouvais vaguement tolérer ça en tant qu’adolescent, mais en tant qu’adulte… non) que c’est également le cas de tout le monde.
En outre, malgré le fait que je n’aime pas cette ambiance, je ne peux pas nier qu’elle confère quand même à ce jeu une certaine identité. Tous les jeux ne peuvent pas se targuer d’être mémorables par rapport à quelque chose qui les rend spécifiques (par exemple, je ne peux clairement pas dire que Trouvez l’intrus a une identité forte, étant donné son extrême fadeur et le peu d’attention porté pour le rendre un tant soit peu mémorable), là où celui-ci, en revanche, dispose d’une ambiance véritablement recherchée. Une ambiance que je déteste, certes, mais je ne peux pas nier que ce jeu va à fond dans son thème, soigne ses détails à ce niveau-là, et que ça le rend mémorable pour cette raison-là. Des efforts ont été faits pour le rendre caractéristiques : la bande-son, les « potes » et leur design, les effets sonores, la question coquine (… on y reviendra), le style d’animation de Reichmann…

Toutefois, je vous avoue que je n’aurais pas été contre une main un peu moins lourde à ce sujet… surtout en première manche.

La première manche poussive…

C’est souvent un exercice assez difficile pour les jeux TV : il faut instaurer l’ambiance et présenter les candidats assez rapidement, souvent durant la première manche, ce qui fait que certains jeux paraissent un peu poussifs au démarrage. Et Attention à la marche n’échappe pas à cet aspect-là… mais pas que pour cette raison.
En fait, cette première manche faisait aussi parfois intervenir des téléspectateurs par téléphone, ou des gens du public, et… je n’en voyais pas l’intérêt. Enfin, à part appuyer l’ambiance recherchée pour le jeu, mais comme c’est une ambiance que je n’apprécie pas… ça alourdit la manche plus qu’autre chose.
Ce qui faisait que je trouvais le premier tiers du jeu très pataud. Trop verbeux, insistant un peu trop sur cet aspect verbeux (tiens, c’est marrant, ça me rappelle un certain jeu du midi concurrent…), bref, majoritairement ennuyeux.


Eh bien, c’était pas banal : une quadruple égalité, avec tout le monde qui perd un pote ! Je crois bien que ça devait être l’une des rares fois où ce jeu m’a fasciné !

Mais le point que je trouvais le plus irritant au sujet de cette manche, c’était… la question coquine. Car, dans chaque émission, lors de la première manche, il y a une question dont la particularité est d’être… grivoise.
Non seulement c’est déjà beaucoup trop de mettre une question coquine par émission ; mais, surtout, celle-ci met beaucoup trop d’emphase dessus. Reichmann nous annonce fièrement qu’on va jouer avec « la question COQUINE ! », avec le fameux jingle tiré de You can leave your hat on (vous savez, la musique issue du film Neuf semaines et demi qu’on nous sert à toutes les sauces à chaque fois que quelqu’un nous fait un strip-tease… ce jeu ne fait pas dans l’originalité, comme vous pouvez le constater), puis la question s’affiche avec un habillage un peu spécial, histoire de montrer que cette question est une spécialité de l’émission…
TF1, il y a vraiment des fois où vous l’avez cherchée, votre mauvaise image de chaîne qui vend du temps de cerveau disponible. Oui, je sais, c’était purement assumé par Patrick Le Lay ; mais franchement, la question coquine doit faire partie du top 10 des méthodes les moins subtiles pour parvenir à vos fins.
Déjà que je trouve l’intérêt des questions posées dans ce jeu particulièrement inégal (j’y reviendrai), celle-ci doit être le pompon. On sent tellement que c’est pour le côté racoleur et audience facile que ça en devient grossier…


… cette scène pour annoncer la question coquine est juste navrante, c’est tout ce que j’ai à dire.

Dommage, car le concept est intéressant…

Tout est dans le sous-titre.
Ce jeu repose sur un concept d’estimations. Toutes les questions admettent une réponse sous forme numérique (un numéro, une année, un classement, un pourcentage…) ; et les candidats devront estimer la réponse exacte au plus proche.
Bon, naturellement, il s’agit la plupart du temps de questions dont la réponse ne vient pas spontanément, afin que l’estimation puisse avoir un intérêt. Année lors de laquelle un événement relativement anecdotique s’est produit, résultat de sondage à une question posée à 100 personnes, record de vitesse…

En première manche, les quatre candidats s’affrontent sur des questions sur lesquelles ils doivent faire une estimation.
Chaque candidat démarre la manche avec deux « potes » (bon, vous ne m’en voudrez pas trop si je dis « points » à la place, c’est un terme moins cosmétique…) ; le candidat le plus éloigné de la bonne réponse perd un point. S’il perd ses deux points, il est éliminé.
Deux candidats sont éliminés lors de cette manche.

Lors de la deuxième manche, les deux candidats restants doivent, chacun leur tour, proposer une réponse à la question posée. Une fois la réponse proposée, le concurrent pronostique sur la réponse exacte, en disant si elle est plus élevée ou moins élevée que la réponse proposée. S’il a raison sur l’estimation « plus ou moins », il remporte un point ; sinon, c’est l’autre joueur qui remporte le point.
Le premier joueur à avoir quatre points va en finale.


Bon, j’ai dit que le concept était intéressant hein. Les questions, en revanche, c’est clairement une autre paire de manches.

Pour la finale, j’en parlerai dans un point ultérieur. Toutefois, elle dénote légèrement par rapport aux autres manches…

Je pourrais certes citer des jeux qui eux aussi font appel à des mécaniques un peu semblables, dans la mesure où ils ne demandent pas une réponse précise mais plutôt quelque chose de suffisamment approximatif, surtout par rapport aux concurrents (je pense à Carbone 14 ou 8 chances de tout gagner) ; mais je crois bien qu’Attention à la marche doit être le premier jeu que j’ai regardé à utiliser ce concept. Bon, ok, pas tout à fait, il y a aussi Le Juste Prix, mais celui-là se concentrait uniquement sur un seul thème (… le prix), là où Attention à la marche traite de thèmes plus variés.

Et au-delà de cet aspect… je trouve aussi que ce jeu joue bien sur son concept d’estimation. On a une première manche où le but est que chacun soit le plus proche possible de la bonne réponse et où les plus éloignés perdent un point ; et une deuxième manche en duel où un candidat donne son estimation, laissant son adversaire déterminer si la bonne réponse est inférieure ou supérieure à celle qui a été donnée.
On a même les estimations justes qui sont récompensées (… même si je trouve discutable le choix laissé au hasard du « Bô kado » ou du « ‘ti kado » – sic…), ce qui est une bonne chose.

… même si peut-être un peu limité

Néanmoins, là où ce concept montre ses limites selon moi, c’est sur l’intérêt des questions posées.
Honnêtement, j’ai beaucoup plus de mal à me souvenir des questions vraiment intéressantes par rapport aux autres. J’ai surtout le souvenir de questions que je trouvais relativement osef. Parfois, parce que portant sur des domaines que je trouve peu intéressants ; mais bon, ça, la culture générale, c’est quelque chose d’assez subjectif pour moi. Ainsi, si je ne m’intéresse pas aux records du monde animal, je suis conscient que c’est parce que je ne suis pas un passionné de zoologie mais que ça en intéressera d’autres.
Cela dit… même sans prendre en compte cet aspect-là, j’ai vraiment très peu d’exemples de questions qui ont suscité mon intérêt qui me viennent à l’esprit. Et je peine quand même à croire que ce soit parce que ce jeu évitait soigneusement mes centres d’intérêt.

Est-ce finalement une conséquence du concept d’estimation qui veut que les réponses soient toutes chiffrées, ce qui limite déjà pas mal le type de questions que l’on peut poser ? Ou que les réponses ne puissent pas être trouvées de façon précise immédiatement, ce qui pousse à poser des questions plus pointues ?
Je dirais sans doute un peu des deux… mais ce n’est pas non plus insurmontable. Quand je regarde 8 chances de tout gagner, la manche 1 fait elle aussi appel à des questions pour lesquelles la réponse peut être numérique et difficile à trouver de façon immédiate ; et pourtant, je trouve les questions posées plus intéressantes. Mais ce jeu-là n’exploite pas la mécanique d’estimation de la même manière (le but étant surtout de faire des comparaisons d’ordre relatif) ; et, surtout, ça ne concerne qu’une seule manche, qui de plus alterne avec d’autres types de questions.
Peut-être que faire tenir tout le concept d’estimation d’Attention à la marche sur une émission entière n’est pas viable sur le long terme pour cette raison-là, finalement…


Palpitant. Question suivante, s’il vous plaît.

Mais bon, je suis conscient que tout cela est un peu subjectif. Peut-être que si je n’ai personnellement pas trouvé d’intérêt à la majorité des questions, ça aura tout de même été le cas d’autres personnes.
Cela étant, je ne vais pas dire non plus que toutes les questions posées ne m’intéressaient pas. Pour rendre un peu justice à ce jeu, il y en a quelques-unes que j’ai pu retenir en bien, comme celle du nombre de lettres minimal que contient la phrase française la plus courte qui fait figurer toutes les lettres de l’alphabet. Ca m’aura fait découvrir le concept de pangramme, à l’époque.
Comme quoi, quand ce jeu le veut, il peut avoir des questions plutôt intéressantes. Après, pour être honnête, les questions restaient aussi limitées à cause du concept… mais quand ça sait l’exploiter correctement, ça mérite d’être souligné.

La finale

Assez ironiquement, j’arrive à un peu préférer la finale au reste du jeu, alors que c’est pourtant la phase de jeu qui s’éloigne le plus du concept initial, pour quelque chose de vraiment peu intéressant…
En effet, cette fois-ci, il n’est plus vraiment question d’estimations. Enfin… techniquement, si, puisque la réponse attendue reste toujours une réponse numérique ; et si on posait directement la question au candidat, il n’aurait pas forcément la réponse du tac au tac… mais là, on lui « simplifie » la tâche, puisqu’on lui laisse le choix entre plusieurs réponses. Bref, du QCM on ne peut plus basique, quoi…
Pour être plus précis : lors des trois premières questions, on va poser des questions à deux propositions de réponses, qui permettront de multiplier par deux la cagnotte du candidat (qui démarre à 250 euros) en cas de bonne réponse ; puis une question à quatre propositions de réponse, qui, elle, multipliera la cagnotte par cinq.
C’est très simpliste en comparaison du reste de la mécanique.

Néanmoins, ce qui me fait davantage apprécier cette finale en dépit de son manque d’originalité, c’est son ton plus posé.
En fait, ça va un peu à contre-courant du reste du jeu, dans la mesure où on va moins blablater et moins insister sur le côté « beauf »… et c’est justement ça qui est d’autant plus agréable. Ca permet de « digérer » un peu tout ce qu’on a pu voir, et d’avoir un moment de calme davantage en adéquation avec les enjeux.
En outre, le suspense est plutôt bien géré, notamment avec la façon de dévoiler les réponses à la fin et les écrans coulissants (mis à part un petit chipotage avec le montant derrière la bonne réponse qui dépasse, mais bon…).


En dehors du générique, c’est le moment où j’arrive à un peu apprécier ce jeu… et c’est une phase où on se contente de faire du QCM bateau. C’est dire…

Un mot rapide sur l’évolution du jeu post-2006…

Bon, je n’avais pas prévu d’en parler à la base, parce que je n’avais pas très envie de me rattraper d’autres émissions (vous avez dû comprendre que je n’affectionnais pas particulièrement ce jeu, depuis le temps)… mais suite à une conversation avec un ami passionné, qui m’avait présenté un peu les différents ajustements qui avaient été faits par la suite, je me suis dit que ce serait intéressant de quand même les mentionner.
En fait, pour les résumer, le jeu a connu pas mal de petites évolutions par-ci par-là, une bonne partie d’entre elles n’ayant duré que quelques mois. On sentait que le jeu commençait à souffrir de la concurrence de TLMVPSP, et qu’il était conscient qu’il devait se renouveler pour survivre… mais n’y est pas parvenu, faute de nouveautés vraiment convaincantes.

Parmi celles-ci, citons l’apparition d’une manche introductive, où les 4 candidats jouent au buzzer sur des questions de rapidité, le but étant pour eux d’avoir 2 points le plus rapidement possible, le dernier à les avoir étant éliminé. Lorsque cette manche était présente, la première marche ne se jouait qu’avec trois candidats au lieu de quatre.
On a eu deux versions de cette manche additionnelle, l’une avec les questions posées directement, et l’autre avec les questions énoncées au compte-gouttes.
Mais dans les deux cas… on sort du thème du jeu. Déjà que la finale faisait très bateau en comparaison du reste (mais au moins, celle-ci conservait des réponses numériques), ce mini-repompage des 9 points gagnants de Questions pour un champion est encore pire à ce niveau-là question hors sujet. Même si je reconnais que les questions posées y étaient par conséquent plus intéressantes par rapport au reste (ce qui n’était pas bien difficile, en même temps…).


Hormis la légère originalité de dicter la question par groupes de mots, c’est le genre de manche qu’on aurait pu avoir dans n’importe quel jeu de culture générale lambda.

En première manche, citons la fameuse tentative de remplacer les « potes » par des « Brians » en 2006, qui n’aura duré… qu’un mois, et quand on voit la tronche de ces nouvelles mascottes, on comprend pourquoi.
Mais elles étaient aussi accompagnées d’une petite évolution en manche 1, où les candidats éliminés pouvaient tenter de sauver leur place en choisissant un chiffre entre 1 et 4, et en espérant tomber sur un Bryan. Si c’était le cas, le candidat devait donner 7 bonnes réponses dans un quiz chronométré pour pouvoir rester sur le plateau. Bref, en plus de lorgner sur de la culture générale pure et simple sans originalité (encore une fois…), c’était un bon moyen d’alourdir encore davantage la mécanique de jeu pas très utilement.
Et citons aussi, durant l’été 2008, l’ajout d’un « vote du public » pour sauver l’un des deux candidats qui avaient perdu tous leurs potes, et qui allait pouvoir continuer à jouer. Sans commentaire.


… sincèrement, QUI, à la production, s’était dit que ce nouveau design de personnage était une bonne idée ?

En manche 2, le principe a été en revanche plus durablement modifié, puisqu’il est resté au-delà de 2007… mais il est tout aussi hors sujet.
En effet, exit les estimations, et place à un plagiat du 4 à la suite de QPUC cette fois-ci (décidément, à ce rythme, la finale va ressembler au Face-à-face…). Enfin… en encore moins original, puisque les candidats vont avoir 45 secondes chacun pour répondre correctement au plus de questions possible, avec un point par bonne réponse.
Encore une fois, ça relève un peu le niveau de jeu, avec des questions plus intéressantes que les statistiques osef auxquelles on a été habitués… mais c’est d’une banalité assommante. Déjà que la créativité des règles du jeu était pour moi l’un des rares bons points à souligner, si vous la faites disparaître, il ne va vraiment plus rester grand-chose à sauver.


Un proto-« Coup fatal » en vue du jeu qui allait suivre, presque.

Et pour la montée des marches, on a eu une nouveauté durant l’été 2009, où celle-ci se jouait avec les deux candidats de la manche précédente, celui qui l’avait gagné jouant en premier.
On garde le principe des QCM, si ce n’est qu’ils ne déterminent plus le gain final, et que dès qu’un candidat donne une mauvaise réponse, il échange sa place avec l’autre, et le candidat qui arrive à la quatrième question est le seul à espérer remporter de l’argent. Si c’était le vainqueur du face-à-face qui précédait, il gagnait 20 000 € si sa réponse était correcte, sinon 2 000 € ; si c’était le perdant, idem, mais il ne gagnait que moitié moins.
Bon, c’était assez facilement la « meilleure » évolution parmi celles que j’ai énumérées, dans la mesure où c’était la plus originale… mais ce n’était pas non plus la plus équilibrée, puisqu’il suffisait que le vainqueur de la manche précédente fasse un sans-faute sauf pour l’avant-dernière question pour qu’il se fasse avoir, et que son concurrent en profite alors qu’il n’aura rien fait.

Bref, beaucoup de nouveautés par-ci par-là qui ne m’auront pas spécialement convaincu… néanmoins, je reconnais que la plupart d’entre elles ont l’avantage de vouloir un peu corriger le côté « beauf », car elles poussent à poser des questions plus intéressantes que « Sur 100 français, combien aiment mettre de la vinaigrette sur leurs carottes râpées ? » ou « En moyenne, combien de temps dure l’accouplement chez les lapins de garenne ? ». Enfin, quand je dis « plus intéressantes », ça reste à l’échelle standard de TF1 pour ce genre de jeu, hein, pas de quoi s’extasier non plus.
Mais l’inconvénient de la plupart de ces modifications, c’est qu’elles tendent à rendre le principe du jeu de plus en plus plat, et à en faire un jeu de culture générale lambda sans panache particulier. Finalement, l’arrivée des 12 coups de midi n’aura été qu’une évolution « logique », dans la continuité des mutations de AALM, achevant l’agonie du format de base depuis quelques années.

Total : 7,5/20

Même si Attention à la marche m’a marqué, ce n’est pas spécialement en bien en ce qui me concerne.
Ce qui est légèrement dommage, car le concept reste assez intéressant et aurait mérité d’être exploité dans un jeu plus agréable à regarder ; même si j’avais de toute façon du mal à le voir tenir sur le long terme, car il s’use tout de même relativement vite.
Mais il est exploité d’une façon un peu trop béjaune les 3/4 du temps pour que je puisse prendre du plaisir à le regarder. La faute à cette volonté quasi-constante de forcer une ambiance que je n’apprécie pas, et au style de questions majoritairement posé qui ne suscite pas grand intérêt.

Cela étant, quitte à choisir un jeu du midi, je me demande si je ne préfère pas encore AALM à celui que je vais traiter la prochaine fois…

garsiminium

Enchanté, moi c'est garsim. Bienvenue sur mon blog, où je parle de différents sujets, légers comme moins légers.

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